Question de cours ? [PV Balthazar]

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Comme à mon habitude, j’étais assise au deuxième rang, troisième chaise en partant de la fenêtre. J’écoutais attentivement le cours du professeur dont je notais les moindres paroles. Ma main écrivait d’elle-même sans que je n’aie nul besoin de regarder ma feuille, la tournant machinalement une fois remplie, les yeux rivés sur les explications du professeur d’histoire des démons. Des rumeurs circulaient depuis son arrivée, racontant son sadisme légendaire. De ce que j’en voyais, il n’était qu’un banal professeur offrant ses connaissances à ses élèves. Rien dans sa démarche actuelle ne laissait présager que ces rumeurs étaient vrais néanmoins je m’en méfiais. Bien qu’il nous enseigne, je ressentais comme une autre présence en loin ayant un autre but… Une ombre de lui, en lui. C’était étrange et captivant. La cloche retentit me sortant de ma rêverie pour me ramener à la réalité. La phrase entamée sur mon cahier vint se terminer d’elle-même lorsque mon poigné imprégné des dernières informations du cours y passa.

Me levant avec une certaine rigueur, j’allais ranger mes affaires dans ma case au fond de la salle. Derrière moi, les autres élèves finissaient leurs discussions en sortant tout doucement par la porte pour aller manger au réfectoire. Un sentiment d’oubli me parcourra l’échine et très vite, je rouvris à la bonne page mon cahier pour y vérifier mon cours. C’était bien ce que je pensais… Je venais de noter une information qui aurait pu paraître complète au premier regard mais il manquait la deuxième partie de l’énigme. Sans attendre, je me retournais pour demander au professeur quelle était donc cette deuxième partie afin de compléter mon cours. Mais personne. Je restais là, sans rien dire, seule. Puis je le vis saluer par la fenêtre de la porte du fond de la salle un collègue. Me précipitant pour le rattraper, mon cahier serré contre ma poitrine, un stylo dans la main, je déboulais dans le couloir. Esquivant une élève qui passait par là au dernier moment et évitant juste après un second carambolage, je donnais de la vigueur à chaque lancé de mes jambes. Mes cheveux flamboyants flottaient en arrière et ma main contenant le stylo s’élança en avant.

-Professeur Mandson !

Mon appel se fit entendre bien au-delà de la zone visée et, mon sujet se retourna en se reconnaissant. Faisant halte à sa hauteur, je repris mon souffle une seconde avant de reprendre plus calmement.

-Professeur Mandson… Vous avez oublié de nous parler de ce qui arrive à l’âme prise par le démon des croisements. Je crois qu’il est important de le mentionner dans votre cours car cela pourrait nous renseigner sur les intentions de ce type de démon et ainsi de mieux le comprendre. Qu’en pensez-vous ?

Studieuse, je réfléchissais toujours au pourquoi du comment. Et connaître son avis sur la question avant qu’il n’y réponde me plaisait. La compréhension des êtres, humains ou non, était quelque chose qui me passionnait énormément. Comprendre la pensée, les actions,… Autant de choses qui avaient aidé mes ancêtres à survivre dans le monde humain que ce soit de ces derniers ou de leurs semblables monstres. Je regardais avec soif de connaissance ce jeune professeur à la courte chevelure rousse.

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Question de cours ?

« Dangereuse question»

Balthazar avait donné son cour à ses petits monstres. Il y avait un sujet qu'il avait voulu préférer puisqu'il touchait un niveau d'existence qu'il n'avait pas envie de parler. Il fallait savoir que tout ce qui touchait les démon et l'histoire démoniaque ne touchait pas que l'enfer. Ils étaient dépendant de d'autres niveaux de vie des fois supérieur à eux et ils ne s'en rendaient pas compte. Tout simplement parce qu'ils touchaient que l'infime partie encore inoffensive de celui-ci.

Etant dans les couloirs après avoir quitté la salle, il n'avait plus cour. Sa journée était terminé et il était un peu fatigué. Il devait faire reposer le corps du démon qu'il possédait. Lui aussi avait besoin de repos. Pour un esprit c'était un peu contraignant car il n'avait pas besoin de dormir ou de se reposer. Il tirait sa force de la nature de sa naissance.

-Professeur Mandson !

Balthazar hausse un sourcil. Qui osait l'appeler alors qu'il venait de finir son cour. Il semblait avoir déjà entendu cette voix en cour. Il soupira silencieusement et se retourna pour observer la jeune fille s'arrêter à sa hauteur. Il la regarda…lui qui voulait s'échapper d'ici…

-Professeur Mandson… Vous avez oublié de nous parler de ce qui arrive à l’âme prise par le démon des croisements. Je crois qu’il est important de le mentionner dans votre cours car cela pourrait nous renseigner sur les intentions de ce type de démon et ainsi de mieux le comprendre. Qu’en pensez-vous ?

Il allait tuer cette fille. Mais il ne pouvait guère malheureusement. Il cherchait un échappatoire dans sa tête mais…en l'observant quelque chose le dérangea et lui fit comprendre que trouver la porte de secoure ne lui servirait à rien. Sa question était dangereuse. Savoir ce genre de chose…c'était peut-être trop en révéler sur les démons eux même. Du moins, c'est ce qui était écrit dans la mémoire de celui qu'il possédait. Le démon que possédait Balthazar était un génie de la torture d'interrogation et de lavage de cerveau. C'était l'un de ceux qui torturait les âmes récolté par les démons des croisements. Dans ce monde, presque chaque type de démon avait un lien avec un autre type.

-Jeune fille…sachez qu'avant de vous répondre vous entrez dans un terrain dangereux.

Il fit une petite pause et regarda aux alentours. Il ne voulait pas parler de ça dans un simple couloir. Une salle vide était à côté et il fit un simple signe de la tête en direction de celle-ci afin qu'elle le suive. Une fois qu'elle était à l'intérieur il ferma la porte et porta son regard de braise sanglante sur elle.

-Sachez one chose miss….Fujiwara. Les différents types de démons ont tous un lien avec un autre type. Les démons des croisements sont un moyen pour avoir des âmes à apporter en enfer comme un autre. Seulement, il leur font le plaisir d'exaucer leur souhait, comme un génie, pour une durée déterminer avant d'envoyer une sorte de bête qui les tue dans d'affreuse souffrance afin de récolter leur du. L'âme est alors trainé en enfer. A chaque âme récupérée, le démon du croisement gagne en puissance. Ils ont aussi un cota à remplir, comme si c'était un métier. L'âme est alors torturé pendant des siècles en enfer afin qu'elle devienne un démon par la suite. Ils la détruisent pour la reforger en quelque sorte.

Il se gratta la joue, réfléchissant alors à ce qu'il aurait pu oublier…

-Lorsque je parle de siècle…il faut savoir que quatre mois humain est l'équivalant de quarante ans en enfer. Lorsque je vous ai parler de siècle, c'est des siècles humain. Cela peut donc faire plus d'un millénaire de torture à supporter. Comprenez vous maintenant pourquoi il est impossible de soigner un démon? Aucune âme ne peut supporter ça.

Soigner était un grand mot. Un démon était mauvais par ce procédé. On ne lui laissait pas le choix, on le torturait jusqu'à ce que cela rentre dans sa tête. Une fois que ceci était entré…il fallait l'imprimer sur toutes les parois de sa boite crânienne.

Invité

-Jeune fille…sachez qu'avant de vous répondre vous entrez dans un terrain dangereux.

Il était clair que je venais de toucher un point sensible, mon sourcil s’arqua lorsque je compris que ce n’était pas qu’une simple mise en garde mais aussi une potentielle menace. L’homme devant moi me parut tout d’un coup être capable des atrocités que propageaient les rumeurs à son sujet. Puis sans rien dire, juste par signe, il me guida dans une salle isolée dont il ferma la porte. Je serrais un peu plus mon cahier au creux de ma poitrine en imaginant la raison pour laquelle il nous avait enfermés. Lorsque son regard me traversa, j’eue presque envie de le repousser avec une ombre et alors que je commençais à déplacer discrètement sur le sol ma propre ombre, bougeant pour éviter qu’il ne le remarque, il se mit à parler. Mon geste s’arrêta tout comme mon ombre qui se figea à un pas de ses pieds.

-Sachez one chose miss….Fujiwara. Les différents types de démons ont tous un lien avec un autre type. Les démons des croisements sont un moyen pour avoir des âmes à apporter en enfer comme un autre. Seulement, ils leur font le plaisir d'exaucer leur souhait, comme un génie, pour une durée déterminer avant d'envoyer une sorte de bête qui les tue dans d'affreuse souffrance afin de récolter leur dû. L'âme est alors trainée en enfer. A chaque âme récupérée, le démon du croisement gagne en puissance. Ils ont aussi un quota à remplir, comme si c'était un métier. L'âme est alors torturée pendant des siècles en enfer afin qu'elle devienne un démon par la suite. Ils la détruisent pour la reforger en quelque sorte.

Ouf, il semblait être redevenu normal. Je desserrais ma main pour libérer mon cahier et écrire dessus tout ce qu’il me racontait. Comme toujours, je le regardais fixement en écrivant. Sa connaissance des démons était à la hauteur de son rang et tout autant qu’il expliquait les relations entre les âmes et les démons, j’avais l’impression de ressentir la douleur qui leur était prodiguée en enfer. Moi, qui avais vécue avec des humains une bonne partie de mon enfance, j’avais de l’empathie pour ces êtres moissonnés pour devenir eux-mêmes des démons. Un cycle apparemment nécessaire mais dur. Surtout que son explication suivante ne vint pas réconforter mes pensées. Subir des millénaires de torture devait complétement assouvir l’esprit et le conduire à la folie.

-Un démon n’est donc rien d’autre qu’un être fou qui ressent le besoin d’assouvir ses passions tant il a été frustré à sa création, n’est-ce pas ?

Ma conclusion était peut-être hâtive mais était la suite logique de ce que le professeur Mandson m’avait raconté. J’étais maintenant prise entre avoir pitié de ces êtres et en avoir du mépris puisqu’au final, c’était les démons qui faisaient subir à des âmes les mêmes atrocités pour former de nouveau démon. A la réflexion, j’étais heureuse d’être née dans un peuple bien que détruit il y a des millénaires, ayant des pratiques considérées comme plus humaine, plus saine. Au cours de la discussion, mon ombre avait repris sa place et ma méfiance à l’égard de mon interlocuteur s’était envolée. Je ne souhaitais plus qu’approfondir le sujet qui devenait de plus en plus intéressant.

-Dites-moi, comment êtes-vous devenu un spécialiste dans l’histoire des démons, d’où vous vient cette pass…

Mon ventre se mit ronronner gracieusement me coupant dans ma question, quasiment énoncée. Perturbée, je posais une main sur lui comme pour le calmer sachant que cela n’y remédierait pas. Souriant chaleureusement au professeur, je changeais de sujet un instant.

-Je crois qu’il ne s’arrêtera pas avant d’avoir mangé un morceau. Peut-être pourrions-nous continuer cette conversation en allant au réfectoire, si cela ne vous dérange pas ? Après tout il se fait tard maintenant.

L’appel de la famine ne devait pas être ignoré et il me permettrait aussi de sortir de cette pièce où je ne me sentais pas à l’aise malgré l’évolution dans le comportement de mon professeur. Il me paraissait que parfois, il n’arrivait plus à contrôler ses émotions ou ses limites, au bord de l’outre passement du cadre de ses compétences. S’il en avait besoin, je me ferais une joie d’essayer de l’aider. Encore faudrait-il qu’il me le demande, ce ne serait certainement pas moi qui ferait le premier pas pour ça !

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Question de cours ?

« Dangereuse question»

Un démon était ce qu'il était. C'était une race comme une autre. De toute façon, on ne pouvait pas changer la nature de ceux-ci. C'était ainsi chez toutes les races. Pourquoi devrions nous chercher à faire quelque chose pour eux? Du moins c'est ce que pensait Balthazar. C'était comme dire à un vampire de ne plus mordre pour se nourrir…chose qui est tout simplement impossible.

-Un démon n’est donc rien d’autre qu’un être fou qui ressent le besoin d’assouvir ses passions tant il a été frustré à sa création, n’est-ce pas ?

Balthazar ne dirait pas ça. Il y en avait qui savait réfléchir et qui savait jouer pour feindre les autres. La torture transformait l'esprit, l'âme. Mais jamais on n'arrivait à la confectionner comme on le voulait. Ce qui est sur, c'est qu'on mettait bien dans celle-ci l'envie de ne pas retourner à ce stade de torture. C'était ce qui importait pour avoir le contrôle sur quelqu'un. Ce n'était pas de la peur…c'était bien au dela. C'est la que tout devient compliquer et elle semblait déjà vouloir tomber sur le sujet. Très bien…elle sera servie.

-Lorsque vous créez une forme en patte à modeler…vous n'arrivez jamais à avoir deux fois le même résultat non? Et bien prenez cet exemple que c'est pareil pour le nettoyage de cerveau d'une âme…Aucun démon n'est pareil. L'âme est déjà de base unique…modifié ou pas, elle restera unique. Mais nous entrons la dans l'univers spirituelle…C'est un sujet bien compliqué.

Balthazar espérait qu'elle comprenne que ceci était très compliqué. Cela touchait un monde…puis un autre…et un autre. Tout était lié tout simplement. La confection même d'un esprit ou d'une âme était inexplicable. Comment allait-elle dans le corps d'un enfant qui grandi dans le corps de la femme? Tout ceci était ces choses trop complexe à comprendre pour quelqu'un de leur niveau de vie. Seul les dieux créateurs avaient la réponse à ceci. Celui qui lui dirait qu'il le sait…est le plus gros des menteurs.

-Dites-moi, comment êtes-vous devenu un spécialiste dans l’histoire des démons, d’où vous vient cette pass…

Il cligna des yeux alors en entendant le ventre de cette jeune femme. Il haussa un sourcil. Se nourrissait elle assez avant d'aller en cour dans les pauses adéquate? Ou alors c'était une simple morphale? Si c'était le cas il fallait qu'elle consulte…parce que garder un corps comme le sien alors qu'elle ne fait que bouffer…c'était anormal. Enfin…ce n'était que théorie.

-Je crois qu’il ne s’arrêtera pas avant d’avoir mangé un morceau. Peut-être pourrions-nous continuer cette conversation en allant au réfectoire, si cela ne vous dérange pas ? Après tout il se fait tard maintenant.

Elle voulait s'exposer en public pour discuter de ce genre de chose? Il avait déjà horreur de parler de lui…il avait compris sa question de tout à l'heure et il ne pouvait pas vraiment éviter la question. Intérieurement il grognait et surtout il bouillonnait. C'était toujours un feu ardent qui bruler autour de son esprit et elle, elle ne faisait que souffler dessus pour lui donner plus de force. Balthazar avait un fort caractère digne de son élément.

-A cette heure il n'y a que des gâteaux et du sucre au réfectoire…je ne suis pas sur que ce soit la meilleurs chose pour votre corps de guêpe…Pourquoi ne prenez vous pas une pomme à manger en cinq minutes entre deux cours? Cela pourrait éviter ce genre de situation à l'avenir.

Titiller les gens…c'était une petite astuce…mais bon. De plus, un être humain pouvait vivre plus de trois jours sans se nourrir. Elle n'allait donc pas mourir si elle s'abreuvait en eau. Ces gens qui ne savent que répondre à leur instinct animal était des plus étrange. C'était prendre un peu sur soit.

-Mais si vous insister…je partagerais bien un gâteau avec vous.

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-A cette heure il n'y a que des gâteaux et du sucre au réfectoire…je ne suis pas sûr que ce soit la meilleure chose pour votre corps de guêpe…Pourquoi ne prenez vous pas une pomme à manger en cinq minutes entre deux cours? Cela pourrait éviter ce genre de situation à l'avenir.

Se rendait-il compte qu’il était midi passé ? De plus sa remarque sur mon corps ne fit qu’un tour dans ma tête, il m’agaçait déjà. Moi qui avais suivi ses cours avec grand intérêt, je trouvais une certaine familiarité et une forme de titillement que je n’avais pas remarqué plus tôt en lui. Une pomme, quelle idée saugrenue. J’avais besoin de bien plus que cela pour me maintenir en forme et il ne devait pas le comprendre aussi fermé d’esprit soit-il.

-Mais si vous insister…je partagerais bien un gâteau avec vous.

Ne mangeait-il donc rien le midi ? Bon, il semblait plus enclin qu’avant à venir se nourrir. Enfin, un gâteau, ce n’était pas grand-chose et vu la carrure de l’homme, il risquait de finir en squelette. A moins qu’il n’en soit déjà un ? Aucune idée… Bref, je n’étais pas spécialement gloutonne mais manger était quelque chose de sacré et si je ne mangeais qu’un morceau de gâteau, je pouvais être sûre d’avoir encore faim dans l’après-midi.

-Ce n’est pas contre vous mais un simple gâteau ne me coupera pas l’appétit. Au mieux, il me le retardera, mais rien d’autre. Sinon, si vous ne souhaitez pas aller au réfectoire, nous pouvons aller nous chercher une soupe à l’un des distributeurs dans le couloir ?

L’idée proposait un compromis entre les deux parties qui me paraissait équitable. Mais j’avais l’impression de m’éloigner du sujet, d’ailleurs, de ce que je comprenais sur les démons je venais d’atteindre un stade de questionnement où seul un être d’une intelligence supérieure et aux connaissances bien plus développées serait capable de me répondre. Convenant que l’histoire de la nourriture serait réglée incessamment sous peu, je revenais à la question tut par le ronronnement de mon ventre, la reposant autrement formulée à mon professeur.

Bien qu’il me paraisse quelque peu bizarre, j’avais envie d’en savoir plus sur lui. Non pas que les démons m’intéressent vraiment mais son rapport aux démons était si… étrange que cela en devenait attirant. Lorsqu’il en parlait, on voyait une certaine ardeur dans sa voix qui se retranscrivait dans chacune de ses paroles. Vous savez, comme ces professeurs qui arrivent à vous faire aimer une matière parce qu’ils sont bons orateurs avec parfois un soupçon d’humour. Ici, c’était pareil, mais l’humour en moins. On pouvait presque dire que c’en était l’opposé. En lieu et place de l’humour, j’avais le droit à une exposition sombre et macabre dans une ambiance horrifique à glacer le sang. Cette énergie ne m’affectait pas comme elle pourrait apeurer quelqu’un d’autre, d’ailleurs qu’est-ce qui pourrait me faire peur ? Je n’en avais aucune idée. Je détestais bien certaines choses mais la peur ne faisait pas partie intégrante de mon registre pour un grand nombre de situations.

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Question de cours ?

« A la soupe»

Balthazar était un esprit et il ne dormait qu'une nuit sur trois. Autant dire que son régime alimentaire était tout aussi perturbé. Il pouvait très bien dévorer une pizza à huit heure du matin comme à trois heure...Il mangeait quand il avait faim et à sa faim. C'est pourquoi il arrivait garder sa carrure de démon.

-Ce n’est pas contre vous mais un simple gâteau ne me coupera pas l’appétit. Au mieux, il me le retardera, mais rien d’autre. Sinon, si vous ne souhaitez pas aller au réfectoire, nous pouvons aller nous chercher une soupe à l’un des distributeurs dans le couloir ?

Balthazar haussa un sourcil. Une soupe?! C'était plus nourrissant qu'un gateau? Il prit quelques secondes pour réfléchir à sa proposition en laissant le courant d'air de la classe glisser dans ses cheveux comme un petit vent entre les deux...de quoi donner vie à son feu intérieur encore une fois.

-Très bien, dans ce cas je prendrais une soupe bien garnie pour qu'elle pèse plus qu'un bon de gâteau.

Il se mit alors à marcher vers la porte et la rouvrir. Il se dirigea alors vers le distributeur du couloir en observant par la fenêtre. Jouer ce rôle de professeur était épuisant mais avait tout de même son lot d'amusement. N'étant pas lui même, il pouvait changer de rôle à tout moment, surprendre en analysant la situation.

-Je sais ce don à quoi vous pensez...Je suis peut-être professeur miss Fujiwara, mais tous autant que nous sommes ici, nous avons nos origines, nous sommes de races différentes. Ne soyez pas étonné de tomber sur quelqu'un de plus ou moins mauvais. On m'a demandé d'instruire l'histoire démoniaque, je le fais.

Voila de quoi faire réfléchir notre petite étudiante. Ce qui l'amusait le plus, c'est qu'on le prenait pour la plupart du temps pour un pure et simple démon. Le rideau n'est jamais levé. Mais vu l'ignorance de tous ses élèves, ils ne semblaient pas faire un certain rapport avec les indices que laissait Balthazar. Il parlait de monde spirituel en lien avec celui des démons. Cependant Est-ce qu'un démon sait réellement avec quoi il joue...ou ce qu'il est de base? Cela revient à dire...Est-ce que l'âme sait qu'elle est morte? Balthazar ne cherchait pas spécialement à se cacher. Mais il jouait avec l'ignorance de tous. S'il venait à être découvert, cela rajouterait un peu de piment tout simplement.

Tiens...voila le distributeur.

-Nous y voila...oh mais quel chance! Avec mon rang de professeur je peux avoir la distribution gratuite sur ce distributeur. Que voulez vous? Je vais vous faire une fleur en vous offrant de quoi vous remplir l'estomac.

Il souriait en coin, mettant sa carte de professeur dans le distributeur.

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Bien sûr que nous étions de race différente, il ne manquerait plus que mon professeur soit un Ombre… Cela signifierait aussi que les Ombres n’auraient pas tous la même manière de penser et que certains seraient plus crus que d’autres. A quelle race pouvait donc appartenir mon interlocuteur ? Sûrement un démon, mais pas n’importe lequel, un bien particulier. Un démon normal n’aurait pas parlé de ses pairs de cette façon à mon avis. Quel secret était donc caché par cette façade de professeur ? Tant de questions auxquels je ne pouvais répondre. Soufflant un bon coup pour les évacuer, j’accompagnais vers le distributeur le roux.

-Nous y voilà...oh mais quel chance! Avec mon rang de professeur je peux avoir la distribution gratuite sur ce distributeur. Que voulez-vous? Je vais vous faire une fleur en vous offrant de quoi vous remplir l'estomac.

Je parcourais du regard l’ensemble des produits proposés avant de m’arrêter sur une soupe composée de légumes et de morceaux de viande flottant à la surface. Mon stylo, prolongeant ma main, indiqua le produit sélectionné au professeur.

-Je vais prendre ça, c’est sûrement ce qu’il y a de plus consistant. Être professeur doit offrir quelques avantages forts agréables, n’est-ce pas ?

Cela faisait un moment que je me demandais comment la directrice choisissait ses professeurs et ses Guardians ? Elle utilisait peut-être des espions ou quelque chose dans le genre pour tous nous observer et lorsque le temps venait, elle nous adressait cette fameuse lettre d’invitation. Et dans mon cas, savait-elle qui j’étais vraiment et mes capacités que j’avais eue tant de mal à cacher ? Ce n’était pas que moi, cela faisait bien des générations que nous évitions d’employer nos pouvoirs de manière fréquente, découvrir notre secret n’aurait pas dû être aisé, même pour elle. Néanmoins, je me plaisais à croire qu’elle n’en savait rien et que j’étais la seule à être au courant. De toute façon, seule une personne ayant vécu ou ayant des connaissances sur les races existantes il y a des milliers d’années pourraient reconnaître mes capacités ou ma race. En clair, mon secret serait bien gardé encore un moment même si je savais qu’un jour viendrait le temps où je devrais le dévoiler, je le pressentais.

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Question de cours ?

« Quelle stupiditée»

parce que voila

Un distributeur à soupe...le monde ne savait vraiment plus quoi inventé. Il y avait une cantine et non, on décide, la, ici en plein milieu d'un couloir de poser un distributeur de soupe...c'était en fait pour Balthazar une chose hallucinante, dénué de sens. Comment pouvait on avoir une idée pareil? Celui qui avait décidé ceci méritait tout simplement son poing dans la figure, ni plus ni moins.

-Je vais prendre ça, c’est sûrement ce qu’il y a de plus consistant. Être professeur doit offrir quelques avantages forts agréables, n’est-ce pas ?

Elle le désignait clairement avec le stylo. Elle ne pouvait pas lacher ses cahier et écrire plus tard aussi? D'un coup Balthazar avec un excès de colère à cause de ce foutu distributeur en fait. Il réfléchissait trop. Il avait vu le monde évoluer malgré son séjour en enfer en possédant ce corps. Les êtres humains d'avant étaient bien plus intelligent que ceux d'aujourd'hui. Ils n'avaient pas la technologie et pourtant, ils y arrivaient presque mieux qu'à notre époque. D'ailleurs, il y avait même du savoir perdu. Le métier de forgeron avait pratiquement disparut aujourd'hui et on ne faisait pas d'aussi bonne lame qu'auparavant. C'était un bon exemple. De même pour ce qui était des construction. Au lieu de faire des matériaux en mélangeant des atomes...ils utilisaient de la pierre et du gravier. Du bois pour la cheminée afin de chauffer toute une piece. L'épaisseur des murs étaient certes peut-être pas la même, mais le résultat était la...et même aujorud'hui, certains de ces monuments étaient encore debout. C'était à se poser des questions....et la un distributeur dans un couloir...

D'ailleurs à ce sujet, la folie qui l'habitait le poussa à murmurer un truc peu audible.

-Mais qu'Est-ce que ça fou la ça sérieux?

Son regard était presque prêt à faire fondre n'importe quoi sous la chaleur des flammes. Il appuya malgré tout sur le bouton de la soupe de mademoiselle. Il se demandait d'ailleurs encore combien de temps elle allait être dans ses pattes. Il se mit alors à fermer les yeux. D'apparence...mis à part son regard, il n'y avait rien qui pouvait dire qu'il ne fallait pas le déranger en ce moment même au risque de se prendre un poing enflammé en pleine figure. Mais bon...il se calma en faisant fusée ses pensées sur autre chose. La folie qui l'habitait était née au fil des âges...être immortel et vivant était une chose, mais être mort pour ensuite vivre éternellement en était une autre. L'esprit restait marqué par la mort, un événement pas comme les autres dans le vie d'un homme ou d'une femme. Elle était normalement la pour emporter les restes du corps qui ne pourris pas en mourant. Et lorsqu'elle ne fait pas son travail comme il faut ou que l'on empêche celle-ci de le faire...Un esprit dangereux peut en naitre, qu'importe sa nature. Même si c'était un bon esprit qui était la pour protéger un de ses êtres chère...il finirait par commettre l'irréparable de cette façon. Par exemple, blesser un proche de la personne protégée parce qu'il ne veut pas que celle-ci l'approche...tout était d'un compliquer chez les esprits...et pourtant c'était encore un domaine très peu compris pour les exorcistes ou même un esprit. Ce n'était pas une race comme les autres ou ils avaient une famille, de quoi se reproduire. C'était des êtres à part, plongé dans une solitude cachée part de faux sentiment de vie...comme la vengeance pour Balthazar. C'était comme une propre torture de s'infliger ce sort...tout en n'étant pas conscient de ceci.

Balthazar reprit ensuite ses esprits...il sorti la soupe demandé par Riona et la lui tendait sans même la regarder. Une chose était sur, s'il la regardait avec ses yeux, elle partirait en courant. De plus, il semblait tout de même y avoir une goute de sueur sur son front. Mais il l'essuya bien vite et il appuya sur un numéro au pif ensuite...

-Je vais prendre ça...

Il n'avait aucune idée de ce qu'il avait prit. En prenant dans le distributeur...il cligna un instant des yeux. Il semblait qu'il ait malheureusement fait le numéro des préservatif...hein? Que faisait des préservatif la dedans? En même temps, c'était un distributeur ou il pouvait tout y avoir...y compris des soupes. Il plissa des yeux en tendant alors la boite vers miss Fujiwara.

-Je crois que je me suis trompé de numéro...cela vous sera certainement plus utile qu'à moi.

Il ne pensait même pas ce qu'il disait, il voulait juste se débarrasser de ça en feintant l'erreur. L'idée était venu d'un coup, sans réfléchir plus loin que le bout de son nez tellement il avait l'habitude de jouer un rôle. C'était devenu presque un reflexe. Le mensonge était monnaie courante dans son langage et il refrappa un numéro...après avoir bien regardé ce qu'il frappait pour faire genre. Quelle stupidité ce distributeur...

Il prit alors ce qui était tombé. Une soupe de carotte avec des lardons. Epaisse et riche en calorie. Voila qui serait bien non? Il semblait maintenant intérieurement s'en foutre alors que quelques instant auparavant il s'était enervé. Un sens de bipolarité? Non...c'était autre chose.

-Bon...vous voulez reprendre?

Il se dirigea alors vers le banc à quelques mètres avant de s'assoir et d'ouvrir sa soupe...il sortit la cuillere en plastique fournit avec et commença à s'alimenter, les yeux fermé, laissant son ouïe voir à leur place, cachant ses yeux qui avait certainement reprit un regard normal...mais ne pas voir semblait comme être un réconfort.

Invité

Mes mains bougèrent dans tous les sens pour accrocher mon stylo à mon cahier puis pour attraper ma soupe que me tendait mon professeur. Il était impassible, sûrement en train de choisir ce qu’il allait pouvoir prendre à manger. Aussitôt que j’eue récupéré ma soupe en le remerciant, il désigna son choix et appuya machinalement sur le bouton de ce dernier. Le bruit classique d’un objet tombant du distributeur lui donna le déclic pour se pencher et ramasser son repas. Bizarrement, j’eue l’impression qu’il était surpris lorsqu’il sortit sa commande du distributeur. Mais il se releva de suite me tendant… un paquet de préservatifs ?! Mes yeux roulèrent de lui à la boîte que j’attrapais confuse. Pourquoi m’offrait-il donc ça ?

-Je crois que je me suis trompé de numéro...cela vous sera certainement plus utile qu'à moi.

La sueur qui commençait à couler sur mon front s’arrêta. Une erreur… C’était donc ça. Je soupirais de soulagement, fermant les yeux. Malheureusement, je détenais cette boîte dans mes mains et il était clair pour moi que je n’en aurais pas besoin, que pouvais-je donc en faire ? Je n’allais quand même pas la jeter devant lui, ce serait un manque de politesse. En même temps, m’offrir ce genre de choses n’était pas très fin non plus, il aurait pu les glisser dans la poubelle à côté en expliquant sa méprise sur le numéro de son produit. Mon professeur ne prêtait plus trop attention à moi et je regardais, perdue la boîte entre mes mains. Si quelqu’un me voyait avec ça et le professeur… des rumeurs fuseraient certainement. Il fallait que je m’en débarrasse au plus vite !

-Bon...vous voulez reprendre?

Il alla s’asseoir sur le banc blanc et entama sa soupe, les yeux fermés. C’était l’occasion ou jamais ! Je le suivis, m’assis à côté de lui et repris la conversation sur les démons sans prêter trop grande importance à ce que je racontais. Je lui posais toutes sortes de questions banales à propos des types de torture que les démons infligeaient aux âmes et au sort qui était réservé à celles qui résistaient. Il était pourtant évident que personne n’était capable de résister à ce genre de torture durant des millénaires. Tout ceci n’était qu’une diversion. J’essayais d’attirer son regard en me rapprochant de lui, à la limite de le coller et en me penchant légèrement en avant pour mettre ma poitrine en évidence. Les garçons étaient tous les même et les manipuler n’était pas très difficile. Je souriais, autant pour lui faire plaisir qu’à l’idée de ma blague. J’avais déposé alors que nous allions nous asseoir la boîte au sol avant de me positionner de l’autre côté. La lumière des néons au plafond poussait mon ombre vers celle-ci.

C’est là que mon plan se mit en marche. Tout en parlant, je déplaçais à l’aide de mon ombre, l’ombre de la boîte, la faisant flotter au ras du sol pour éviter tout bruit potentiel. Aussi discrètement que possible, je la fis monter au niveau du banc. Tant qu’il avait les yeux fermés, tout allait bien et s’il les ouvrait, j’étais prête à lui capter le regard instantanément. De la main de l’ombre de mon professeur, j’ouvris sa sacoche avec ses cours et de mon ombre, j’y glissais la boîte avant de tout remettre à sa place dans le plus grand silence. Sans être trop brusque, je repris un minimum de distance avant d’ouvrir tout sourire ma soupe. Je levais ma cuillère vide joyeusement en me tournant vers lui.

-Bon appétit Professeur !

Heureuse, de ma bêtise et de pouvoir enfin manger, je débutais mon repas.

Invité

Question de cours ?

« Tu croyais jouer à un jeu facile? »

Grossière erreur de sa part de croire que Balthazar ne voyait qu'avec les yeux. Car les yeux fermé, concentré sur son ouïe, il pouvait entendre jusqu'à l'air frotter contre un objet aussi petit soit-il. C'était des pouvoirs pas très pratique en soit…mais des pouvoirs plutôt emmerdant. Il pouvait facilement atteindre la vitesse du son en un instant, faisant le même bruit que le passage du mur du son…autant il pouvait entendre des fréquences que l'oreille humaine n'entend pas. Le son…les bruits…c'était son domaine, il en était pour ainsi dire le roi.

Alors même qu'elle déplaçait cette boite, il l'entendait, tout comme il entendait la sacoche mais fit mine de rien. Il l'entendait se pencher vers lui et il n'ouvrit pas les yeux, amusé par la situation et voulant la retourner contre elle…en fait, c'était la son but car elle ne savait absolument pas de quoi il était capable. Peut-être ne voyait il pas l'ombre avec son ouïe, mais il voyait le déplacement dans l'air. C'était une façon différente de voir les choses, mais tout aussi pratique et efficace.

-Bon appétit Professeur !

Il soupira doucement en continuant de manger sa soupe et un sourire se dessina sur son visage. Il était prêt à lui en mettre plein la vue. Il n'allait pas la ménager.

-Bon appétit mais…

Il tourna la tete en direction de la jeune fille et mit la main dans la sacoche en lui retendant la boite spécial…et il avait fait exprès d'attendre qu'un petit groupe d'élève passe dans le coin

-Je vous ai offert ceci miss Fujiwara…ce n'est pas pour le mettre discrètement dans ma sacoche. De plus…je sais que vous vous êtes pencher vers moi la poitrine en avant…comment dois-je prendre ceci? Vous voulez peut-être que l'on…?

Il rouvrit les yeux pour porter son regard rouge sang sur elle. Un air d'innocence. Il était fière de lui. Les jeunes filles croyaient entrer dans un jeu ou elle deviendrait victorieuse…il adorait renverser la tendance ainsi. C'était presque un sport favoris. Il savait qu'elle comprendrait très bien la fin de sa phrase. Amusé il attendait sa réaction…surtout qu'il y avait eu des oreilles dans le couloir. Mais lui il s'en fichait pas mal en fait. Et c'était le plus dangereux.

-Sinon pour vous répondre miss Fujiwara…La torture peut se passer de différente manière, tout dépend de la personne…ou de l'envie de torture. Par exemple, il en existe une ou l'âme ne cesse de mourir avec la torture et de renaitre lorsqu'elle meurt…pour recommencer tout en sachant ce qu'elle a subit la fois d'avant. C'est un démon qui arrive à faire cet exploit avec ces pouvoirs. Autant dire que l'on peut le mutiler, lui enlever des membres…découper la chaire petit à petit … se faire plaisir. Un bon cobaye sur lequel on pourra recommencer tout fantasme.

Il fit une petite pause.

-Il y en a tellement…comme la cellule de retenue ou…un démon prend l'apparence d'un être chère de l'âme pour venir le torturer…vous imaginez? Le père ou la mère…la petite amie ou encore un frère…voir le désespoir dans le regard du torturer…c'est une destruction mental tout simplement. Le démon donne des preuves matériel et avec des souvenirs que c'est bien l'être chère en question à tout bout de champ en racontant des histoires…vécu.

Il pencha la tête avant de reprendre avec le sourire.

-Meme les âmes destiné au paradis finissent en enfer s'ils ont passé un pacte avec un démon des croisements. Un ange je ne peux pas empêcher ceci…il en a même pas le droit. J'en connais aussi un peu sur les anges.

Il se souvenait car il avait pris l'espace de quelques secondes le contrôle d'un ange pour trouver ce qu'il voulait lorsqu'il cherchait un corps. Des informations pratique volée en quelques secondes. C'était pratique, mais cela avait été dangereux car à l'époque il n'était pas aussi fort que maintenant.

-Ce monde fait peur n'est-ce pas?

Invité

Grrr… Je bouillonnais intérieurement lorsqu’il me présenta la boîte en question. Il avait donc réussi à me repérer sans me voir. Comment ? Vite, une solution… Hum, il existait plusieurs façons de repérer ce genre de mouvement. La première était la vue. Je pouvais éliminer cette solution puisqu’il fermait les yeux au moment de l’acte. La seconde était l’ouïe, probable. La troisième était l’odorat, sauf que cette boîte n’avait pas d’odeur particulière qui s’en dégageait. Enfin la dernière possibilité aurait été un pouvoir inconnu à ma base de données actuelle, prescience,… Ce genre de choses. La solution la plus probable était donc qu’il m’avait entendu malgré tous mes efforts pour éviter les frottements… Mais oui ! Les frottements de l’air ! Je n’y avais pas pensé, malin de sa part et plutôt fortiche, je devais le reconnaitre. Ma rage se transforma petit à petit en une certaine admiration, comme si un challenge venait de m’être proposé. Un challenge que je me ferais une joie d’accepter et pour le signifier à mon professeur, je reprenais cette boîte de préservatifs avec des yeux emplis de détermination. Nos regards se croisèrent au moment de l’échange, se fut assez spécial comme instant puisque je n’avais plus en tête que lui et toutes personnes pouvant se trouver dans mon champ de vision disparurent. Ce combat ne les concernait pas, ce n’était qu’entre nous.

-Merci de me les rendre, je croyais déjà les avoir perdus… Ne faites pas l’innocent, vous saviez autant que moi où tout cela nous mènerait. Seulement vous êtes professeur, vous ne pouvez pas vous permettre ce genre d’écart de conduite, cela pourrait vous porter préjudice si nous… enfin, si c’était découvert.

Les élèves présents allaient sûrement commencer à discuter du morceau de conversation qu’ils venaient d’intercepter au passage. Des rumeurs se lanceraient, et je devrais les encaisser mais est-ce que lui en serait capable ? Une réputation d’un professeur avec son élève pourrait le blesser dans ses fonctions au sein du lycée. A la réflexion, c’était peut-être un peu trop dur… M’enfin, j’étais persuadée au fond de moi qu’il ne m’en voudrait pas tant que ça, qu’il réussirait à s’en sortir à merveilles avant d’en rire. Mais pourquoi ces idées me venaient-elles ? Ce n’était pas mon genre de me voir faire ce genre de choses avec un professeur, encore moins un homme. Par choses, j’entends évidemment ce défi et ses résultantes, et non autre chose bande de petits pervers !

Une fois tout cela passé et la boîte posée entre nous deux, prête à ne jamais être utilisée, il reprit la parole pour terminer ses explications sur les techniques de tortures. Je l’écoutais à moitié d’une oreille, de l’autre j’essayais de l’entendre lui, d’entendre qui il était. Dans sa manière de parler, certains mots faisaient clairement référence à une expérience connue en tant que l’un de ces démons qui torturait. En effet, il considérait certaines des âmes torturées comme de bons cobayes. Il parlait aussi de fantasmes. La façon de couper chacune de ses phrases comme si il cherchait dans ses souvenirs. J’en étais sûre maintenant, c’était l’un de ces démons !

-Même les âmes destinées au paradis finissent en enfer s'ils ont passé un pacte avec un démon des croisements. Un ange je ne peux pas empêcher ceci…il en a même pas le droit. J'en connais aussi un peu sur les anges.

Quoi ? La pierre angulaire de ma pensée s’effondra. Le doute s’installa. Il me parlait évidemment de ses connaissances et expériences personnelles, rien de trouvés dans des bouquins. Alors comment ce faisait-il qu’il sache quelque chose à propos des anges ? Cela allait à l’encontre de ma première théorie. Tout s’écroulait. Pourquoi souriait-il ? Trop de questions auxquelles je ne pouvais répondre encore une fois.

-Ce monde fait peur n'est-ce pas?

J’étais sur le cul, stoïque et il devait le voir sans en savoir la véritable raison. Je me contentais de laisser mon expression faciale lui répondre avant de me tourner vers ma soupe. Ma main tournait machinalement la cuillère dans la soupe. Bizarrement, j’avais l’appétit coupé mais je me forçais à terminer mon plat pour éviter de ressentir plus tard les effets de ce manque en nutrition. L’énigme sur l’identité de mon professeur restait donc complète. Je ne me souvenais même plus comment j’en étais arrivée à vouloir la connaître. Peut-être était-ce quand il m’avait signalé que nous n’étions pas de la même race. Aucune idée…

Un démon… Un ange… Il fallait que je remette dans l’ordre les pièces de ce puzzle et ce n’était pas là que je pourrais y parvenir, trop d’éléments me manquaient. Une fois les restes de ma soupe jetés à la poubelle, je pris immédiatement mon carnet en prêtant bien attention à ce qu’il ne puisse lire ce que j’écrivais en le notant en runes nordiques, une langue que j’avais apprise à l’écrit pour m’amuser avec des camarades de classe dans le monde des humains. Nous nous écrivions régulièrement des messages ainsi afin que personne d’autre que nous ne puisse les lire s’ils tombaient entre de mauvaises mains. Mes notes prises, je revins au professeur encore assis.

-Notre monde est bien plus horrible que ce que nous nous plaisons à croire. Je pense qu’il ne faut pas se voiler la face avec ça mais pas non plus s’en rendre malade. Juste savoir vivre avec.

Mon calme était revenu, comme toujours, et mes propos prenaient sens dans mon esprit alors que je les disais. Sa soupe dégustée, il me paraissait moins dur que tout à l’heure… Mais cela ne devait être qu’une impression. L’idée de lui proposer de retourner dans la salle pour continuer notre discussion me traversa l’esprit… Juste avant que je ne me rappelle la boîte et que je refoule donc cette possibilité. Après tout, le couloir n’était pas si mal pensais-je résignée.

Invité

Question de cours ?

« Tu croyais jouer à un jeu facile? »

Petite sotte. Elle croyait vraiment pouvoir jouer avec lui sur un terrain qu'elle ne maitrisait guère? Elle semblait tout aussi bien amusée que lui face à ce petit jeu de prof et élève. Le truc c'est qu'il s'en fichait tellement qu'il était possible qu'il aille loin dans celui-ci. Mais bon.

-Merci de me les rendre, je croyais déjà les avoir perdus… Ne faites pas l’innocent, vous saviez autant que moi où tout cela nous mènerait. Seulement vous êtes professeur, vous ne pouvez pas vous permettre ce genre d’écart de conduite, cela pourrait vous porter préjudice si nous… enfin, si c’était découvert.

De quoi parlait elle? On vivait en tant que monstre, pas en tant qu'être humain. Lui, les règles aussi stupides que celle-ci il les mettait de coter. Il souriait un peu et tourna la tête dans sa direction, puis la boite. Il ricana finalement un peu et l'attrapa.

-Je les jette si vous ne voulez pas qu'on les utilise. Sachez tout de même que le fait que l'on sache ou pas…c'est pas mes règles. J'y suis peut-être soumis mais ce n'est pas elles qui m'empêcheront de vivre voyez vous. Il y a plein d'activité. On m'a demandé de faire professeur, je le fais…je pourrais très bien faire autre chose comme cuisinier. Gagner sa vie est facile quand on a des capacités spécial.

Sachant user du feu il pouvait faire cuisinier. Sachant utiliser le son comme il voulait, il pouvait très bien faire chasseur ou encore faire de la musique avec des sons que personne ne serait capable d'entendre normalement…Il pourrait faire des feux d'artifice à lui tout seul…enfin, ce n'était pas les possibilités qui manquaient.

Il finit alors sa soupe doucement pendant qu'elle écrivait. Ayant vécu depuis un millénaire, il reconnu les caractère malheureusement pour elle. Il ne disait rien pour le moment, amusé de voir qu'une personne osait encore écrire ainsi dans ses bouquins.

Il savait brouiller les pistes, mettre le ton de ses phrases sur certains mots afin de faire comprendre qu'il l'avais vécu, qu'il n'était pas ce qu'il était réellement…tout n'était que jeu, chaque mot pesait son poids en mensonge, en vécu ou en rideau.

-Notre monde est bien plus horrible que ce que nous nous plaisons à croire. Je pense qu’il ne faut pas se voiler la face avec ça mais pas non plus s’en rendre malade. Juste savoir vivre avec.

Il fit non de la tête. Il soupira un peu et posa sa soupe finie dans la poubelle a coter. Décidément il fallait tout apprendre à ces jeunes. Il se pencha vers elle et la regarda dans les yeux.

-Vous avez tort…L'espece humaine n'a pas inventer toutes les légendes pour faire joli…il y a toujours eu des histoires sur les vampires, les loups-garous. Mais personne n'est croit parce que pendant plus de deux millénaires les humains se tuent à la tache en se persuadant qu'ils n'existent pas. Il en va de même pour ce qui est des fantômes et des revenants. La religion…ils l'ont créé pour se rassurer qu'il y ait du bien qui combat du mal, entre autre les anges contre les démons. et se donner une sorte de guide…mais je pense que cette création n'était pas une si bonne chose car…des fanatiques sont alors né du côté humain.

Il se frotta la joue.

-Tout ceci…à cause de la peur. Les humains n'ont que leur intelligence alors que nous, monstre, nous sommes doté de pouvoir dès notre plus jeune âge. Et ça..c'est une chose dont les humains ne pourront jamais vivre avec. Ils ont déjà du mal avec leur problème interacial…alors imaginez avec des monstres et toute la connaissance qu'il y a derrière ceci auquel ils se sont voilé la face. Les humains sont encore plus terrifiant aujourd'hui qu'il y a mille ans avec leur technologie. Eradiquer est cent fois plus facile.

Ce cour se transformait bizarrement…sur tellement de sujet différent qu'il brouillait encore plus les pistes pour la pauvre Riona. Il lui démontrait l'étendue de son savoir sur les mondes…et de ses liens. Il est clair qu'en un millénaire de vie, on a le temps de faire des réflexions dans tous les sens et d'y trouver une réponse.

Invité

Il était si prétentieux, si imbécile, si mal fichu, si effronté… Comment pouvais-je encore rester là à l’écouter déblatérer ses inepties ? J’avais passé ma vie quasi entière chez les humains avec mes parents. Et s’ils avaient décidé de ne pas rejoindre la dimension Merveille, c’était qu’il y avait une raison. Bien que monstre moi-même, j’avais de l’empathie pour ces êtres humains. Oui, ils étaient faibles. Oui, ils se refusaient à voir la vérité. Mais j’avais envie de croire qu’en eux il y avait aussi du bon, contrairement à ce professeur qui ne faisait que chuter dans mon estime à chaque mot prononcé. Au moins, il avait raison sur un point. Les humains étaient intelligents et inventifs, ce qui leur avait permis d’avancer à travers les âges... Alors que les monstres ne se basaient que sur leurs pouvoirs, leur force. Tout dans les muscles et rien dans la tête. Apparemment, ce professeur ne faisait pas exception à la règle.

Ce n’était pas l’envie qui m’en manquait de le remettre en place, mais… Parler du monde humain me ramènerait sur un terrain trop glissant. En tant qu’Ombre, j’avais pas mal de réponses à lui apporter pour espérer agrandir sa culture personnelle en sachant pertinemment que son opinion resterait le même. Seulement, en faisant cela, je m’exposais à de potentielles questions gênantes auxquelles je n’avais pas envie de répondre. Si cela devait en arriver là, il faudrait que je m’éclipse en vitesse. Ce professeur n’était clairement l’une des rares personnes à qui j’avais envie de me confier. Pourtant, quelque chose me chagrinait. Il était lourd, certes, mais j’étais certaine qu’il existait un moyen de le changer. J'en étais même persuadée. En attendant, sa trop grande estime de lui-même le perdrait.

Parmi son long monologue, je décelais cependant encore quelques indices. Notamment, son âge. D’après ses dire, je lui donnerais bien un peu plus d’un millier d’années de vécues. Et il vouait une haine aux humains. Ces deux indices en disaient donc beaucoup sur lui. Le rapport de sa race à celle des humains devaient être loin dans le négatif et ça avait dû commencer il y a déjà longtemps. Je commencerais donc mes recherches loin dans le passé. Finalement, je crois que je devinais encore ce qui me retenait ici. Non pas la personne… Mais son énigme. Quand notre conversation serait finie, j’irais bien jeter un œil du côté des clubs afin d’en rejoindre un de défectifs. Etre Guardian m’accordait déjà le plaisir d’accéder à des affaires que je devais régler, mais là, c’était tout autre. Il me fallait revenir dans le passé d’une personne pour en découvrir l’identité. Juste pour un défi stupide que je m’étais donnée. C’était palpitant et excitant ! Et puis, si aucun club n’existait, j’irais voir quelqu’un pour en fonder un. Ma motivation n’avait jamais été aussi grande. J’étais à tel point dans mes pensées, que j’en oubliais petit à petit l’homme assis devant moi.

Revenant à moi, je réfléchie donc à ce qui pourrait encore m’aider à avancer dans mon enquête… Un sujet où il parlerait beaucoup serait propice à ce qu’il lâche encore un indice mais lequel… Je n’en avais fichtrement aucune idée. Pourtant, mes méninges battaient à plein régime et rien n’en sortait. Quelle déception. Soudain, mon espoir s’envolant petit à petit, l’inspiration me revint. Ce n’était qu’un filament, mais peut-être qu’il me conduirait au filon d’or. De ma pioche, je me mis donc à creuser avec un large sourire. En réalité, j’étais sur le point de poser ma question, l’air curieuse, en me rassaillant à côté de lui.

-Mais professeur, je ne comprends pas. En quoi les humains sont-ils si terrifiants ? Qu’est-ce qui a changé dans leurs manières entre aujourd’hui et hier ?

Pour l’attirer dans mon piège, je feintais l’incompréhension. Et par hier, j’entendais évidemment, les mille dernières années dont il m’avait parlé. Cette conversation prenait une tournure à laquelle je ne m’attendais pas. Et dire que je n’étais venu le voir que pour une simple question de cours à la base…

Invité

Question de cours ?

« Un truc cloche »

Une chose d'expliquée…il attendait patiemment les questions de la rousse. En fait..il était même curieux de savoir quelles questions elle allait poser. Car…il en avait dit beaucoup. Il avait élargit les limites du sujet afin de découvrir quelque chose. C'est bien connu…plus on élargit le terrain, plus on est sensible de percer le mur de la défense adverse. Cependant, c'était à double tranchant car…il devait faire de même. Mais sachant sur quelle base de jeu il jouait…il dénicherait vite si elle voyait clair dans celui-ci ou si…elle cherchait quelque chose de particulier.

Il était tout à fait normal qu'il dénigre les humains. Il en avait été un et avait été mis de façon abusive sur le bucher. Ses semblables avaient mis fin à sa vie…ses amis, ses parents. Comment ne pouvait il pas penser ainsi? Il savait ce qu'était humain et il avait pu voir en face la vrai personnalité de cette race. Voir à quel point les croyances les départageaient…voir comme ils pouvaient se détester l'un et l'autre. C'était tout simplement du vécu. Ils sont maintenant tellement nombreux sur terre qu'il est impossible d'aimer tout le monde.

-Mais professeur, je ne comprends pas. En quoi les humains sont-ils si terrifiants ? Qu’est-ce qui a changé dans leurs manières entre aujourd’hui et hier ?

Il haussa un sourcil…un sujet qu'il n'avait aucunement envie d'entrer en matière. Il était conscient qu'en parlant de démon, il parlait par ce qu'il avait pu voir, vivre ou encore se souvenir par le biais du démon. Il pouvait également parler d'ange ayant le savoir d'un ange…il ne voulait pas que l'on fasse un simple lien avec son humanité. Il se vantait peut-être d'en savoir énormément…mais il voulait tout de même protéger sa personne. S'il avait fait cour d'histoire démoniaque, ce n'était pas pour parler d'humain…Mais ne pas répondre…était un peu étrange aussi. Il se mettait à la place de cette fille…grumpf, il n'avait pas le choix.

Il fronça les sourcils.

-Vous savez miss Fujiwara…je sais un minimum de chose sur les élèves, notamment s'ils viennent de Merveille ou de la terre. Je crois savoir que fou faite parti de ceux qui ont vécu avec les humains je me trompe? Qu'avez vous pu observer à leur propos? Par rapport à ce que vous savez de leur histoire? Essayer également de comparer….avant et aujourd'hui et dites moi ce qui change. Une fois que j'aurais votre réponse…je l'analyserais et je vous répondrais d'un autre point de vue.

Comment…détourner un sujet tout en restant dans celui-ci et en faisant son boulot de professeur! Il renvoyait simplement miss Fujiwara à méditer sur sa question afin qu'il lui répondre, qu'elle essaie de trouver une réponse à sa question toute seule car…avec tous les bouquins qui existaient maintenant, il était facile de se répondre seule. Il voulait voir à quel conclusion elle en venait.

Invité

Ouh là ! Me retourner ma propre question… Malin de sa part. Néanmoins, je n’avais pas l’intention de divulguer d’informations me concernant. Entrainée par mon père, j’étais habituée à mentir à ce genre de question sans aucune gêne. Cela faisait des millénaires que nous mentions quant à ce qui pouvait nous révéler. Ce n’était pas demain la veille que cela changerait. Surtout par quelqu’un d’aussi jeune. Notre race si ancienne soit-il avait disparu, que ce soit de la mémoire des descendants d’anciennes races, que des écrits. Normal, puisqu’à l’époque de notre « extinction », l’écriture n’avait pas encore été inventée. Bien, maintenant je devais lui répondre. Cette fois-ci, il n’aurait pas le choix que lui aussi s’aventurer sur cette pente glissante. Commençant mon jeu, je haussais les sourcils comme si j’étais surprise, ce qui n’était pas totalement faux, et prenais un air innocent.

-Mmmh… Tout bien réfléchis, je dirais que les humains sont violents. Ils se font souvent la guerre pour un rien. Cela peut en effet être terrifiant. Mais à l’époque, c’était pareil, voir même pire puisqu’au nom de la religion, ils proclamaient des guerres à tous ou tuaient un tas de civils innocents. C’est en ça que je ne comprends pas votre raisonnement. Aujourd’hui, certes ils ont la technologie mais leur barbarie a diminué depuis. A moins que vous n’ayez des preuves de comparaison à m’offrir pour me prouver le contraire…

Intérieurement je jubilais de ce petit jeu. Le tout était de ne rien laisser transparaître et de se laisser porter par la conversation. En soit, je ne lui avais pas menti. Je n’avais que répétée des évidences historiques et culturelles que quasi tout humain connaissait et étudiait. J’avais hâte de voir quel serait son contre argument et ce que je pourrais en tirer. A la suite de mon explication, je me permettais d’ajouter une petite demande.

-Et vous pouvez m’appeler Riona, ce sera plus simple.

Invité

Question de cours ?

« Un truc cloche »

Les humains étaient de fourbes bestioles. Mais Bathazar les trouvait bien plus intelligent à l'époque que maintenant. Physiquement…ils ne valaient plus rien et les hommes que l'on trouvait musclé était ceux qui faisait du sport de haut niveau. Pourtant, même un guerrier de l'époque matirait la misère à un sportif de maintenant. Courir avec des armures était sans aucun doute plus pénible que de courir en simple short de compétition.

-Mmmh… Tout bien réfléchis, je dirais que les humains sont violents. Ils se font souvent la guerre pour un rien. Cela peut en effet être terrifiant. Mais à l’époque, c’était pareil, voir même pire puisqu’au nom de la religion, ils proclamaient des guerres à tous ou tuaient un tas de civils innocents. C’est en ça que je ne comprends pas votre raisonnement. Aujourd’hui, certes ils ont la technologie mais leur barbarie a diminué depuis. A moins que vous n’ayez des preuves de comparaison à m’offrir pour me prouver le contraire…

Balthazar analysa chaque mot utilisé. Sa réponse était correcte, mais elle n'était pas entière non plus malheureusement. Elle ne comparait les choses que vite fait. Elle ne s'était pas posé plus de question que ça. Elle n'avait pas comparer chaque point de vie de l'être humain.

Il posa son regard sur Riona en l'observant de haut en bas, chaque trait du corps pour ainsi dire. Il essayait de comprendre pourquoi elle avait répondu aussi vaguement. En fait, il ne cachait plus qu'il soupçonnait quelque chose et pour la déstabiliser…il le montrait carrément. Il avait le regard d'un prédateur qui analysait la situation…qui était capable de charger à n'importe quel moment dès qu'il aurait trouvé ce qu'il cherchait.

-Et vous pouvez m’appeler Riona, ce sera plus simple.

Hors de question. Elle était une élève et il se devait de mettre une certaine distance entre eux. Le vouvoiement était quand même une forme de respect. La boite de capote dans les mains…il la fit bruler dans un petit feu au creux de sa main. Cela puait un peu le plastique cramé…mais il en restait vite que des cendres. Ses flammes étaient si vive qu'elles dégageait une chaleur incroyable, consumant rapidement les objets.

-Votre réponse me plait moyennement. Vous avez certes répondu en partie juste, mais je la trouve incomplète. Je suis sur que vous avez une meilleure analyse à donner. Cependant je ne vous en veux pas de ne pas en parler franchement.

Il secoua sa main pour se débarrasser des cendres.

-J'ai moi même vécu avec les humains à une époque. Je peux comprendre que vous vous soyez attaché à eux. J'ai pu les observer évoluer…je les ai même étudié à un moment. Et malgré tout, en mettant la religion de côté qui n'est qu'une utopie inventé, je trouve que l'être humain à beaucoup perdu.

Il s'endossa au dossier du banc et tourna son regard vers elle.

-Ils sont certes moins barbare…mais pour éradiquer quelque chose, cela ne leur prend plus des années sur un champ de bataille. Il leur suffit maintenant d'appuyer sur un simple bouton et nous avons un joli champignon comme décor. Autant de victime en une journée qu'en quelques années. Voila ce qui est terrifiant. Les civils n'ont même plus la possibilité de tenter de se défendre alors qu'avant…c'était le cas.

Pour une fois qu'il parlait de ça calmement…c'était surement parce qu'il se doutait que Riona cherchait quelque chose de précis. Il le ressentait.

-Sinon, vous restez une élève miss Fujiwara. Je ne vais pas me permettre de vous appeler par votre prénom. Il y a des règles que je préfère ignorer, je ne vous le cache pas. Mais il y en a que je m'impose malgré tout. Je ne suis pas sans code.

Invité

L’odeur pestilentielle de plastique brûlé enveloppa le couloir avant de se dissiper lentement. Du feu… Il maîtrisait donc le feu. Elément que j’ajoutais à ma liste d’indices dans un coin de ma tête. L’enquête avançait bien plus que ce que j’imaginais. Notamment, parce qu’il parlait beaucoup. Seulement, il était aussi capable de faire preuve de jugeote et esquiver les pièges. Du moins, s’il les reconnaissait… Le premier, il l’avait vu venir de très très… très ?... loin. Ne lui donnant que des informations basiques, je l’avais laissé se douter de ma non-franchise à certains égards. En revanche, je n’étais pas sûre que le deuxième il l’ait repéré. Mais en m’affirmant qu’il souhaitait garder une distance entre élève et professeur, il avait su déjouer mon embuscade. M’enfin… Ce n’était pas très grave. L’information souhaitée me serait révélée très facilement par la suite et j’avais actuellement en ma possession suffisamment d’indices.

Peut-être que la conversation n’avait que trop durée et qu’il était temps d’y mettre un terme ? Mon seul regret était de l’avoir surtout écouté, juste en le relançant. En même temps, je ne vois pas ce que j’aurais pu faire de plus. Je n’ai pas son savoir et si je l’avais, je n’aurais pas eu besoin de lui. Donc aucune discussion ne se serait engagée. Maintenant il était temps de partir. Le choix s’offrait à moi, partir en voleuse sans me justifier ou alors partir en m’excusant d’un imprévu prévu que j’aurais oublié. L’un comme l’autre m’allait. Néanmoins, je penche plus pour celui de ne pas donner de justificatif. En effet, je n’avais aucune raison de lui dire ce pourquoi je devais m’en aller. C’était mon droit, tout comme était le sien de me demander par après pourquoi. Et surtout qu’en ne disant rien, je ne mentais pas vraiment. Juste par omission mais cela m’était égal.

Je finis donc de l’écouter en m’attristant un peu lorsqu’il décida de nouveau de me nommer miss Fujiwara. Ce titre ne me plaisait guère, il me donnait l’impression d’être une candidate à l’élection miss France… Rien de plus vulgaire et horrible que ce concours débile. Déjà pour cette raison, j’aurais préféré qu’il accepte de m’appeler par mon prénom. Ce serait moins pénible à mes oreilles. Me détournant de lui, j’attrapais mon portable rangé dans ma veste, et l’allumant pour voir l’heure, je laissais un semblant de surprise traverser mon esprit. Il était vrai que le temps était passé vite, surtout en mangeant.

-Vous avez vu l’heure ?! Je suis désolée mais je vais devoir vous quitter. Non pas que votre compagnie ne soit agréable, bien au contraire…

Un soupir s’échappa de mes lèvres avant de reprendre ma respiration et poursuivre, une seconde m’avait amplement été suffisant pour réfléchir.

-Mais nous pourrons continuer cette conversation à un autre moment si ça vous intéresse. Moi en tout cas, c’est le cas.

Ma main se mit à bouger sur mon cahier frénétiquement avant que j’arrache la page de celui-ci.

-Tenez, voici mon numéro. Sait-on jamais, c’est plus facile pour convenir d’un rendez-vous.

Par rendez-vous, j’entendais bien sûr une rencontre dans le but de continuer là où nous en étions. Les termes avaient cependant été choisis avec grand soin pour s’il avait un esprit pervers, prêter à confusion. Cela ne regardait que lui, moi, du moment que je pouvais le revoir cela me convenait, tout en restant dans un cadre professionnel. Un professeur et une élève, non mais vous imaginez les problèmes que ça serait ?! Hahaha, je préfère ne pas y penser…

Invité

Question de cours ?

« Un truc cloche »

Balthazar la vu du coin de l'oeil sortir son portable. Il devina tout de suite ce qu'elle regardait. C'était la mauvaise habitude de toutes les personnes en ayant un. Ils regardaient tout simplement l'heure. Etait-ce donc la fin de cet entrevue?

-Vous avez vu l’heure ?! Je suis désolée mais je vais devoir vous quitter. Non pas que votre compagnie ne soit agréable, bien au contraire…

Il avait vu juste. Mais bon, comment pouvait-il être sur des paroles qu'elle prononçait? Il se méfiait. En fait il devait surement se méfier. Elle pouvait très bien jouer la comédie. Tout était possible. Certains ici étaient des champions pour camoufler leur vrai ressenti.

-Mais nous pourrons continuer cette conversation à un autre moment si ça vous intéresse. Moi en tout cas, c’est le cas.

Continuer? Il n'avait pas tout dit? Elle n'était pas satisfaite des réponses que Balthazar lui avait apporter? Pourtant il pensait avoir eu la langue bien pendue. Mais bon. Lorsque l'on parle d'être humain, c'est un sujet bien sensible. D'ailleurs il se posait la question si ce n'était pas à cause de ça qu'elle coupait cet entrevue.

-Tenez, voici mon numéro. Sait-on jamais, c’est plus facile pour convenir d’un rendez-vous.

Il prit le numéro qu'il observa et soupira silencieusement. Il n'avait guère besoin de ceci…Si elle voulait un cour, qu'elle vienne le chercher. Il n'allait pas suivre par un téléphone comme un petit chien. Il se leva alors puisqu'il semblait que c'était terminé. Il n'allait pas lui compliquer la tache et il s'étira quelque peu.

-Très bien, bonne soirée.

Il s'éloigna alors de ce banc et de cette fille. Lorsqu'il tourna au coin du couloir, à l'abris des regards, il usa de son pouvoir du son pour se déplacer à la vitesse du son et ainsi franchir le mur de celui-ci…un grand BANG se fit alors entendre. Ce truc était parfait pour s'éclipser…une fois réapparut dans Merveille, il brula le papier dans sa main.

-Tseuh...

Invité

Le professeur Mandson se leva de tout son long et me salua une dernière fois. Lui rendant l’appareil, je ne m’attendais pas à ce qu’il me laisse couper notre discussion aussi facilement. A vrai dire, il me décevait… Néanmoins, c’était pour le mieux pour moi. Désormais, je pouvais vagabonder à mes occupations et notamment au mystère du professeur. Il cachait quelque chose, c’était certain. Comment je le savais ? Eh bien, moi aussi je cache un truc donc au moins, on s’accorde sur ce point. Je le regardais s’éloigner, mon numéro à la main, bien que je me doutais qu’il ne m’appellerait pas. Après qu’il soit disparu de ma vue dans le couloir suivant, un BANG, désagréable pour les oreilles, retentit. Je me précipitais vers le bruit pour voir ce qui s’était produit mais lorsque j’arrivai au carrefour… Rien. Il n’y avait plus rien. Mon professeur avait juste disparu. Etonnée, je restais là un court moment puis souriante, je repartais dans l’autre sens, le pas léger.

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Question de cours ? [PV Balthazar]

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