Elle soupire à l'ombre d'un arbre, une pile de livre entassée à côté d'elle. C'était le style d'après midi qu'elle aimait bien : un soleil qui réchauffe sans étouffer pour autant grâce à quelques nuages qui passaient pour le couvrir, un léger vent frais et une humidité idéale.

Elle parcourt le titre des livres qu'elle avait emprunté à la bibliothèque pour choisir celui qu'elle commencerait en premier. Après quelques minutes d'hésitations, elle opta pour une encyclopédie sur la mythologie grecque. Elle parcourt du bout du doigt la couverture en cuir et les lettres dorées gravées dedans, un sourire au lèvre. Elle savait que les siens apparaitraient dedans, relégués au rang de légende ancienne. Mais elle se consolait en se disant qu'elle n'était pas la seule dans cette situation. Avec les Dryades, les Nymphes, les Muses, les Naïades et Pléiades n'étaient plus que des contes pour enfant. Elle ouvre la première page et consulte le sommaire. Comme dans tous les livres qui traite de la mythologie, les douze dieux Olympiens y figurent, avec leur ascendance et descendance, ainsi que les dieux primordiaux. Puis, il y a les "monstres" mineurs, dont les dryades faisaient désormais partie.

Elle se précipite à la page où son peuple figure et caresse une illustration grossière de son espèce. Seule une petite partie de son peuple, avec des pouvoirs immense, pouvait se transformer en arbre ou autre plante. C'était un privilège dont peu pouvait bénéficier. Leurs cheveux n'étaient pas constitués comme les branches d'un arbre et leur peau était encore moins verdâtre, sauf pour certaine tribu de l'est.

Elle ferme le livre et lève la tête pour regarder le ciel. Elle se demandait souvent ce qu'elle faisait ici, ce qui lui restait et ce qui la maintenait en vie. Peut-être était-ce parce que sa mère tenait à ce qu'elle survive. A quoi bon ? Elle rigole doucement et se penche vers son livre. Le vent tourne les pages jusqu'à la lettre N et elle aperçoit alors les fameuses Nymphes, souvent confondu avec les Dryades d'ailleurs. Elle avait déjà lu plusieurs choses sur elles, et ça revenait tout le temps à la même chose : des créatures magnifiques, réputé pour leur timidité, elles ne se montrent qu'à ceux qu'elles estiment digne ou qu'elles aiment. Les humains inventent n'importe quoi, depuis quand le fait d'appartenir à une race définit leur caractère ? Les humains ne sont pas tous pareil eux, y en a qui sont encore plus mauvais que les autres.

Elle entend des bruits de pas à côté d'elle et lève la tête. Une femme, ou plutôt une dame, parce qu'il n'y avait pas d'autre titre plus approprié pour la qualifié passait près d'elle. Elle lui semblait immense, vu que Dea était assise, et elle savait que même debout, elle lui semblerait toujours aussi grande. De longs cheveux blancs comme la neige glissaient le long de son dos. Elle avait eu l'impression d'avoir vu une apparition. Elle regarda son livre... "Nymphe", puis regarda à nouveau l'inconnu. Peut-être qu'au moins pour le physique, les humains ne s'étaient pas trompé cette fois, elle en perdu presque la voix.