Wa je planais comme pas permit! C'était pas si rare les fois où Lagia me cassait les pieds pour sortir, mais cette foi elle avait vraiment était trop loin en m'arrachant mes forces. Qu'elle diablesse cette Lagiacrus! Je lui en voulais un peu, mais pas plus que ça, après tout c'était de ma faute aussi. Je le savais bien, mais tant qu'elle n'arrivait pas à rester un peu tranquille dans le monde des humains, je n'avais d'autre choix que de la cacher. Et c'était pas une partie de plaisir, ni pour moi, ni pour elle. Elle me le faisait bien comprendre et c'était vraiment horrible de me battre avec elle de la sorte, mais je n'avais pas le choix. Ou du moins je n'en voyais pas d'autre pour le moment.

Enfin bref, j'étais la belle aux bois dormant dans les bras du beau héro, sauf que je perdais pas mes écailles! C'était bien une première ça, d'habitude je les perdais progressivement que Lagia se retirait pour me laisser dormir. Cette fois elle était bien présente. Je la voyais même en rêve devant moi, déjà que je me trouvais pas grande, là j'étais une mouche.

"Yo..."
"Pourquoi me refuses-tu mon corps?"
"Ha ça... c'est parce que je te voyais mal dans ce petit bar."
"Arrête!"

Ouai, ça allait mal très mal et elle voulait vraiment que je me fasse petite, mais il en était hors de question. Je ne voulais pas la laisser faire n'importe quoi! C'était bien vrai que mon corps était le sien, qu'elle était moi aussi et qu’inversement, son caractère de chien était le mien. Et il étant temps d'arrêter ce petit jeu.

Je tendis la main vers ma forme originelle, et aussi-tôt, des éclaires en jaillirent. Cela ne dura pas longtemps. Je me sentis attiré vers elle avant qu'elle ne retrouve sa place d'origine, sa vrai place. Depuis combien de temps avais-je joué à ça? J'en savais trop rien, mais faire la schizophrène n'avait plus de sens, d'autant que j'avais enfin trouvé ce que je cherchais.

La lumière fine qui filtrait par la fenêtre me fit grimacer. Le son de sa voix, me paru étrangement loin alors que je retrouvais mes esprits après m'être assise. Plus je le regardais et plus je le trouvais beau. C'était quoi ce bordel? Étais-je amoureuse de ce bel inconnu? Non c'était bien plus primitif, je le désirais. Après tout, j'ignorais tout au sujet amour, hormis ce que cela faisait faire qui ne me plaisait pas du tout. Combien de personne avait perdu la vie pour un être? Combien avait eu droit à vivre seul sans jamais être heureux? Trop et je ne comptais pas en faire partie.

"Halut"

Je secouais la tête avant de me tapoter les joues. Je me sentais encore très endormie, mais ça allait déjà mieux. J'étais encore loin de pouvoir courir un marathon mais cela allait être assez.

Je m'approchais de lui après être sortie de lui. Minute là, j'étais où? C'était quoi cet endroit? Chez lui?! Je rougissais à vue d'oeil en sentant mon coeur battre comme un tambour de guerre. Pourquoi m'avait-il amené ici? Là s'était la peur qui me prit, il comptait me manger!

" J'ai un gout très indigeste si tu comptes me bouffer après m'avoir amené chez toi!"

Prenons la classe au moins pour l'instant! Je croisais les bras en me mettant de coté, les yeux fermés, le visage calme malgré mon état apeuré. Je voulais pas finir dans son estomac! Il était hors de question que cela arrive!

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Je veux pas finir manger! Hors de question qu'on me bouffe! C'était pas comme si personne n'avais-jamais essayée, mais disons que je préfère pas m'en rappeler. Bien qu'en y pensant un peu je m'en souviens très bien... J'avais eu droit à quoi, un mangeur de rêve. Lui il avait vraiment essayé de prendre ma force vitale alors que je dormais. Le pauvre, à mon réveille je l'avais juté un bon coup. Il était partit comme un chien avec la queue entre les jambes. Avant il y avait eu un troll ou bien était-ce un ogre? Je n'arrivais jamais à voir la différence, mais il avait essayé de me manger le bras. Ses dents s'étaient brisées sur mes écailles.

Enfin soit, j'étais inquiète à l'idée de me faire bouffer alors que j'avais presque plus d'énergie. Sur le coup je me sentais drôlement faible, ce qui ne me rassurait pas. Pourtant son rire me détendit. Il semblait sincère et moqueur, c'était étrangement agréable comme si je venais de lâcher une connerie monumental.  

Je rougissais d'autant plus en détournant les yeux. Oké s'il pensait vraiment que j'allais pas me sentir mal à l'aise, s'était raté. D'autant qu'il venait de me faire un compliment? C'était bien ça un compliment! Mignonne à croqué! J'étais terriblement gênée personne ne m'avait rien dit d'aussi gentil. En fait si mais je ne l'avais jamais pris comme tel ou je n'avais vraiment pas compris le vrai sens des mots. Ce qui m'arrivait souvent. Comment devais-je lui répondre? J'en savais rien mais il semblait plus confus que moi sur le coup.

En parlant de manger, son ventre se mis à gargouiller et cette fois ce fut moi qui éclata de rire. L'un de ses rires qui fait mal aux joues et au ventre. Je n'avais pas rie comme ça depuis si longtemps que je ne me souvenais pas de quand c'était la dernière fois.

Je posais une main sur ma bouche pour essayer de calmer mon rire, mais je n'y arrivais pas. C'était plus fort que moi et cela me faisait même pleurer. D'une main rapide je chassais les larmes de joies avant de le regarder. Si j'avais été gêné, je ne l'étais plus et s'était très bien ainsi. Enfin presque, si seulement je parvenais à faire disparaître mes écailles.

" Oui j'ai un peu faim. Bien que j'ai plus envie de nager dans la mer qu'autre chose. Si tu as quelque chose de simple et rapide à manger je veux bien."

Je parlais pour moi, mais au vue de ce que je venais d'entendre, il avait aussi faim que moi si ce n'était plus. Bon j'avais beau me montrer 'délicate' j'aurai bien mangé un régiment de soldat sur musclé. J'avais la dalle!!! Comme si je n'avais pas mangé depuis des mois. Et croyez moi je sais ce que c'est comme sensation!

"Je me demandais. Duncan, tu en as déjà croisé d'autre des Lagiacrus ou des dragons?"(c) Codage by FreeSpirit

Les Lagiacrus, ces créatures de plusieurs dizaine et parfois même de cent mètre de haut, aussi belles que dangereuse. Leurs cuirasses généralement bleutées, les yeux rouges ou bleu, la force imposante et extravagante. De belle bête, comme moi! La seule chose qui m'avait perturbé était le fait que je n'avais eu aucun écho en retour au mien, et cela à travers les océans et depuis de siècles. Ce qui faisait qu'appart me regarder dans la glace, je ne pouvais pas vraiment dire a quoi ressemblait d'autre Lagi.

Il était drôle, il me faisait rire à me lancer un poulet ainsi. Bon c'est vrai que ça avait bon gout, même si s'était loin de me rassasier, mais je me laissais aller pour goûter un peu avant de l'entendre me répondre. Une réponse qui ne me plaisait pas trop, j'aurai aimé qu'il me dise que oui. Mais hélas, ce n'était pas le cas, et s'était vraiment dommage.

" Un lagia c'est un serpent géant avec des pattes."

L'explication la plus claire au monde. Je venais de faire fort, mais je ne savais pas comment l'expliquer. En voyant qu'il grimaçait en se tenant la tête, je sortis du lit pour m'approcher de lui et poser une main sur sa joue. Il avait la peau un peu chaude, s'était très agréable, mais en même temps étrange. Je lui souriais en espérant que cela ne dure pas, un mal de tête n'est pas une chose à ignorer.

J'hésitais avant d'aller poser mes lèvres sur les siennes. Ce simple geste me faisait rougir et fit battre plus fort mon cœur, mais je voulais lui changer les idées qu'importe le pris. Je voulais vraiment qu'il ne pense plus à la douleur. Alors bon, en plus j'en avais envie, très, je ne voulais pas le cacher. C'était agréable et rassurant aussi. Je me reculais un peu en rougissant pour le regarder.

" Ca va mieux?... Tu n'as plus mal?"

Ma question me paraissait étrange par rapport au fait que je venais de l'embrasser... mes joues s’enflammèrent alors que je reculais totalement gênée d'avoir fait ça.

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Il allait mieux, c'était rassurant, même si je le trouvait incroyablement étrange, je me sentais bien. Je lui souriais, il me souriait, j'avais envie qu'il ne cesse jamais de me regarder, comme si ses yeux ne pouvaient se poser que sur moi. C'était agréable, égoïste, mais tellement agréable. Avais-je enfin la chance de rencontrer quelqu'un qui me comprendrait? Il était peut-être ce que je cherchais depuis si longtemps, un être comme moi.

Je fermais un peu les yeux en souriant les joues en feu tendit que mon coeur battait fort. Était-ce simplement de la joie? Non, c'était quelque chose de plus fort qui faisait frissonner ma peau. Je ne pouvais que me sentir bien et heureuse. Pourtant, il était différent. Je le sentais, je ne pouvais l'expliquer, mais son odeur avait un peu changée, pas fort, mais assez pour que mon bon odorat le remarque. Etait-ce le poulet? Peut-être, je n'avais jamais sentit quelque chose de pareille, mais cela ne me dérangeait pas, c'était même agréable.

Il retira son t-shirt, je rougissais d'autant, pourquoi faisait-il cela? Mes yeux n'eurent qu'un bref regard, il n'était pas que différent à l'odeur, son corps semblait plus musclé. Que se passait-il? Une pointe de peur germait en moi tendit qu'il approchait. Je reculais en le regardant, aux fonds de ses yeux, ça bougeait... Mon souffle court il m'embrassa. C'était incroyable, une vague électrique se glissa sur ma peau comme l'océan sur la plage. Je ne pouvais pas l'arrêter, s'était une réponse à son geste alors que je ne m'y attendais pas. Toutefois, alors que cette vague grésillait sur ma peau, je ferma les yeux en allant poser une main sur sa joue. Cette vague passa de ma peau sur la sienne, comme une mise en garde.

Je ne voulais pas lui faire mal et en sentant qu'une autre décharge venait, je le repoussa rapidement pour me reculer contre le mur. Le souffle court, haletant je sentais cette énergie brûler en moi tel un volcan. Qu'avait-il déclenché sans que je le sache? Mon corps me brûlait, ma vue tournait, Lagia n'essaye pas de prendre le dessus, elle se cachait ou plus profond de moi, essayant de m’emmener avec elle. Pourquoi fuir? Qui avait-il a fuir? Duncan n'était pas dangereux, il avait été si bon avec moi.

C'était une erreur de croire que mon instinct me poussait a fuir, en réalité, mon corps qui n'avait pas changé, se remettait en route. Les ages avaient passés sans moi et là, mon organisme voulait reprendre ce qui avait été mis en pause. Une douleur à mon ventre arriva comme un coup de couteau, puis plus rien. Je relevais les yeux pour le regarder alors que je reprenais mon souffle. Je le désirais sans doute autant que lui, mais je n'arrivais pas à bouger. Était-ce a cause de ce changement à lui qui me mettait dans tous mes états? Peut-être, surement, je n'en savais rien...(c) Codage by FreeSpirit