Shame

« Description Mentale »

« Shame, soit on l'aime, soit on l'aime pas. Elle est de ce genre de fille qui se fou de la gueule du monde tout le temps. Elle juge énormément et le fait savoir quand elle n'est pas d'accord ou qu'elle n'aime pas quelque chose. Sa franchise est des plus troublantes je dois dire. On sait jamais à quoi s'attendre avec elle, mais je l'aime bien. » -Un ami.

« Elle rigole pour tout et rien. Que ce soit pour une blague totalement vaseuse ou pour une bonne. Sa joie de vivre redonne à n'importe qui le sourire. Par contre qu'en elle fait la gueule, y a plus rien à en tirer. C'est terminé. Et dans ce cas, il vaut mieux la laisser seule alors qu'elle combat ses démons intérieurs. » -Une amie chère.

« Cette fille c'est une emmerdeuse. On dirait une gamine de 15 ans. Toujours en train de vouloir jouer... Je la supporte plus. Elle sautille, elle rit, elle te saute dessus. Pire qu'une enfant. Faut l'enfermer. » -Une connaissance.

« Shame elle sera toujours là pour vous. Elle adore écouter les autres. Ça lui permet de se dire que son histoire à elle n'est pas grand chose. Qu'elle n'est pas la seule à souffrir. C'pour ça qu'elle sourit tout le temps. C'est parce que dans son monde, là où tout est beau et où tout le monde s'aime, rien ne peut l'atteindre.  » -Quelqu'un qui la connait bien.

« Elle saute sur tout ce qui bouge. Oui car, dans son monde, si tout le monde est heureux, le prince charmant, lui, n'existe pas. Elle enchaîne les coups d'un soir et les petits copains. Elle n'a toujours pas digéré le fait que son frère l'ait abandonné. Elle est un peu égoïste sur les bords...  » -Un ex.

« Description Physique »

« Shame elle est rousse. C'est la première chose que j'ai remarqué chez elle en la voyant. Sa longue chevelure flamboyante. Ses yeux sont incroyables eux aussi. D'une jolie couleur ambré, ils changent de nuances en fonction du jour et de son humeur. Pour ma part, je les ai toujours vu flamboyants, signe de sa bonne humeur.   » -Une connaissance.

« Elle est plutôt jolie. Ses formes harmonieuses ne laisseraient sans doute pas un homme hétérosexuel ou une femme homosexuelle indifférent. Sinon, elle est d'assez petite taille. Ce n'est qu'une renarde après tout. » -Quelqu'un qui la vu passer.

« Elle aime les choses courtes et provocantes. Je ne peut pas dire que ça ne lui aille pas. Elle sait qu'elle a un beau corps et prend beaucoup de plaisir à le mettre en valeur. Je pense qu'elle sait comment les gens se retourne sur son passage. Il m'arrive souvent de la voir faire exprès de plonger ses yeux dans ceux des gars qu'elle croise. Se remettra-elle jamais de la mort de son frère ? » -Quelqu'un qui la connait bien.

« Histoire »

A rainy day so cold.

Née un jour de pluie, loin de tout, deux mois trop tôt et tuant déjà, on la nomma ainsi. Elle ne se souvient pas bien de ses premiers instants. Heureusement, peut être, car ce jour là n’a pas été des plus heureux. Jour pluvieux où une kitsune perdit la vie, donnant naissance à son enfant, à cause d’une hémorragie incontrôlée. La mère de Shame mourut cependant heureuse, tenant contre elle la petite vie qui était venue au monde, jusqu’à son dernier souffle.
Elle la confia alors à son père qui eu pour charge de l’élever. Mais Shame, en grandissant, préféra s’amouracher de son frère qui la prit sous son aile, amusé par ce petit bout qui le collait partout. Pour elle, c'était son père, qui lui faisait découvrir le monde sous le regard de celui qui aurait du l’élever.

« Quand je serais grande, tu m’aimeras, hein ? »

Lui disait-elle souvent. Et le kitsune riait.

« Je t’aime déjà, Shame. »

Voilà ce qu’il répondait. Voilà ce qu’il lui a dit chaque jour pendant des années. Et la petite a grandit. Il n’était plus question d’amour quand elle fut adulte, oh non. Pas de l’amour comme vous l’entendez. C’était son père, son mentor, son frère et son compagnon. Il était tout. Un lien indéfectible les liait, et son réel père s’en était bien rendu compte.

Shame et sa petite famille se cachaient depuis toujours des hommes. Les humains n'aimaient pas ce qu'ils ne connaissaient et ne comprenaient pas. Mais ils furent trouver, son frère lui répéta ce qu’il lui avait dit : qu’il l’aimait déjà, et qu’il serait toujours là pour elle. Qu’il ne lui arriverait jamais rien, car il était là. Cote à cote, ils se battirent pour sauver leur peau, Shame terrifiée et le kitsune contenant sa peur pour rassurer sa soeur auprès de lui. Car comment ne pas avoir peur, alors qu’on s’élance vers l’ennemi et qu’on risque sa vie pour une bagarre inutile ?
La petite fut séparée de son mentor. Terrorisée, elle fila droit devant elle, cherchant simplement à esquiver les coups qui tentaient de la blesser. Véritable cabri dans cette endroit qui sentait la mort, elle chercha tout du long le kitsune. Et elle le vit, au loin, alors qu’il tombait au sol. Mais elle ne put pas le rejoindre.

C’est à la fin, lorsque tous furent tomber à terre que la petite put rejoindre son frère mourant. Il avait réussit à survivre jusque là mais son souffle était hésitant et tremblant.

« Je t’ai attendue, Shame. »
« Tout va aller mieux, on va te soigner ! »
« Tout va mieux depuis que je te vois. »
« Ce n’est pas le moment, tu n’as pas le droit de mourir ! »
« Qui t’a dit que j’allais mourir ? Je serais toujours là. »
« Tu n’as pas le droit de m’abandonner, tu as dit que tu m’aimais. »
« Mais je t’aime. Je t’aimerais toujours. Tu es ce que j’ai de plus précieux. »
« Si tu m’aimais, tu ne me laisserais pas. »
« Je serais toujours là, je te l’ai déjà dit. »

Un court moment de silence tandis que le kitsune reprenait son souffle, aux portes de la mort. Tandis qu’il rassemblait ses forces pour faire croire à la kitsune qu’il ne souffrait pas. Pour ne pas qu’elle soit blessée elle aussi.

« Je t’aime déjà, Shame. »
« Moi aussi, je t’aime. »
« Ne l’oublie jamais, alors. »

Ce fut ses derniers mots, tandis que ses efforts devenaient vains et que la vie le quittait. Il commença à pleuvoir, ce jour là, exactement comme le jour de la naissance de Shame. Triste ironie, le ciel offrait ses larmes pour ceux qui furent vaincus en ce douloureux jour.
Mais Shame ne se lamenta pas, oh non. Pour vaincre la douleur de la perte, elle s’enferma dans son monde définitivement, là où personne n’a mal. Là où il fait toujours beau. Là où le kitsune est toujours bien vivant.

C’est pour cela que Shame déteste les jours de pluie, ça lui rappelle bien trop cette mort dont elle ne s’est jamais remise. Mais elle ne se laisse pas toucher. Elle illumine le monde autour d’elle pour que personne ne connaisse jamais la souffrance et la tristesse. Pour que personne ne connaisse l’horreur d’une séparation brutale. Shame est un rayon de soleil dans les ténèbres.

New life.

Le soleil brille haut dans le ciel quand Shame décide finalement d'aller ouvrir sa boîte aux lettres. Elle ne reçoit jamais de courrier. Pourtant, à son grand étonnement, une fine lettre repose au fond du carré de métal. Intriguée, elle la prend du bout des doigts et la retourne. L'excitation prenant le dessus, la renarde déchire l'enveloppe et en sors le contenu. Les yeux bruns de la Rousse s'allument au fur et à mesure que les lignes défilent devant leurs yeux. Une école ? Pour des gens comme elle ?

Le coeur battant la chamade, elle repartit en courant vers son logement. Un petit appartement crasseux dont elle peinait à payer le loyer. Appartement qu'elle quittait sur le champ. Elle fourra le peu d'affaire qui lui appartenait dans un sac et partit sans prendre le temps de refermer la porte derrière elle. Le sourire aux lèvres, les cheveux aux vent et des fantasmes plein la tête, elle en oublia la lettre posé sur la commode de sa chambre. Mais elle s'en foutait. Elle commençait une nouvelle vie.

« Et après ? »

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