Elle ne voulait pas aller en cours. De fait, elle n'y alla pas. Elle fit ce que toute panthère digne de ce nom ferait à sa place : elle dormit. Lorsqu'elle se réveilla, quelques heures plus tard, elle en profita pour prendre une longue et fraîche douche. L'eau coulant le long de son corps, calmant les pulsassions incessantes, refroidissant la chaleur qui montait en elle chaque jour. Elle avait entendu parler d'une boutique en ville ou l'on pouvait y trouver des artefacts magique et autres sceaux, sortilèges... Peut-être y trouverait-elle  quelque chose pour son problème... L'infirmier était bien gentil, mais il ne lui avait pas été d'une grande aide. Il n'empêche... Un dragon. Qui l'eut cru ? Elle-même ne savait pas que ce genre de créature existait vraiment. Mais pourquoi pas ? Elle était bien un être issu de mythes anciens, comme la plupart des gens d'ici.

Une fois apprêtée, d'une fluide robe rouge, la jeune panthère sorti de l'établissement. Elle ne voulait pas écourter sa balade, ces moments de liberté étant tellement rare, elle flâna en ville, faisant les boutiques, achetant ce dont elle envie, telle que des vêtements ou du maquillage. Elle se sentait à sa place ici bas, même si son « petit » problème la poussait  à agir comme une... Et bien oui, comme une salope. Elle ne pouvait rien y faire après tout, mais cela la blessait quelque peut. Autrefois elle aimait coucher avec plusieurs hommes différents, mais sa santé mentale n'en dépendait pas, à ce jour, coucher avec un homme la brisait un peu plus chaque jours, elle n'était plus que l'ombre de celle qu'elle avait été. Oh mais attention, elle faisait mine de rien devant les autres, elle ne les laisserait jamais la voir faible, elle avait trop de fierté pour cela. Mais oui, elle souffrait. Quoi de plus normal ? Plus le temps passait et plus la luxure s'emparait de son corps. Réceptacle du péché de la décadence et de la perversité... Elle l'avait mérité. N'avait-elle pas tentée Asmodé en se comportant comme une catin à briser les cœurs de nombres d'hommes simplement par jeu ? Quoi de plus normal qu'un démon l'est choisi ? Elle le savait et elle le regrettait amèrement. Jamais elle ne connaîtrais l'amour, la fidélité ou la joie de se sentir aimer par une personne qui nous aimait en retour. Jamais elle n'aurait d'enfant non plus. Elle ne voulait pas imposer une vie pleine de vice à sa descendance.

Elle secoua la tête, pas le moment de  penser à cela. Autour d'elle, les mâles de toutes races se retournaient à son passage. Elle savait qu'elle était belle, mais leur intérêt venait de son odeur. Une odeur unique, emplit de luxure et d'hormone, tourbillon d'odeur si excitante que tous y réagissaient. Même les femmes. La petite panthère en devenait presque un objet de fantasme, un rêve atteignable si elle se laissait aller. Mais elle luttait vaillamment contre elle même pour ne pas succomber. Elle n'avait rien d'une succube mais l'attraction qu'elle avait sur les autres était telle que c'était à ce demander si elle ne finirait pas reine de cette race impie. Le regard dans le vague, elle s'arrêta à proximité de la fameuse boutique de sort quand un jeune homme en short blanc et débardeur noir, ne laissant aucune place à l'imagination, l'aborda.

- Bonjour, je peux peut être vous aidez? Oh excusez moi de mon impolitesse, je m'appelle Akira Fûdo.

Elle le regarda attentivement et du avouer qu'il était superbe. Mais son instinct lui disait d'être prudente, il avait quelque chose de dangereux, de... Prédateur. D'un genre que la panthère ne pourrait battre. Après un léger grognement de mise en garde, elle lui sourit, charmeuse, tandis que son odeur corporelle s'étendait lentement autours d'elle, englobant le mâle présent face à elle.

-Arthémys Nyx. Tu viens du lycée non ? Et oui, tu pourrais peut être m'aider, je cherche une boutique de magie où je pourrais trouver des artefacts rare... un idée d'où elle peut bien se trouver ?

Son attitude avait changée, devenant plus sensuelle, plus attirante... Personne ne pouvait résister physiquement au charme et aux sécrétions corporelles de la jeune femme, mais elle savait que certaine personne avait assez de mentale pour y résister... Un certain temps. Tout le monde à sa limite, personne n'est infaillible, il suffisait d'atteindre le point de non retour. Et une petite voix intérieur lui susurra qu'elle ne perdrait rien à coucher avec un si bel homme, qu'elle y prendrait son pied. Un doux sourire prédateur étira lentement les lèvres de la douce. Jouons.