Apparemment, je n'était pas le seul à convoité le toit. J'avais déjà vu cette fille quelque part dans l'établissement. Toujours silencieuse et observatrice si mes souvenirs sont bons. Quelle chance, j'ai horreur des bavards! Elle aussi avais l'air d'aimer regarder les gens depuis les points les plus hauts.
C'est alors que je pris la décision de fumer une cigarette que je me rendis compte que mon Zippo avais disparu! Si je voulais allumer cette cigarette, je n'avais pas le choix... je devais demander à la fille si elle avais un moyen de me passer du feu.

"Excuse moi... tu n'aurais pas du feu... par hasard ?" lui dis-je sans même tourner le regard vers elle.

C'est dingue... J'était pourtant persuadé de l'avoir emmener avec moi ce Zippo...

J'avais déjà placer cette cigarette entre mes lèvres alors autant dire que je ne pouvais qu'être pris pour un idiot... je saisit donc la cigarette et je la lança du toit. Et puis je me suis mis à balancer mes pieds au dessus du vide comme un enfant, en me demandant à quoi pouvais donc bien ressembler mon interlocutrice. Enfaîte, je ne l'ai que vus de dos jusqu'à maintenant, étrange...

"Ce n'est pas la première fois que je te vois ici... j’imagine que c'est parce que toi aussi tu déteste le bruit, la compagnie et les imbéciles..." Lui dis-je d'une voix assez compatissante

Et nous voilà partit dans une discutions. Elle non plus n'avait pas l'air très sociable. J’imagine que cette conversation ne va pas durée longtemps. Mais j'avais envie qu'elle dure, ça faisait longtemps que je n'avais pas parler comme ça à une personne, partager mes idées et écouter les siennes

Le dos tourné, j'entendis le bruit d'une cigarette qu'on jette. Il n'avait pas de feu, alors il gaspille ? Si tel est son choix ... Il était dos à moi, et moi dos à lui. Tandis que je fixais mon pied, il lança :

"Ce n'est pas la première fois qur je te vois ici ...j'imagine que c'est parce que toi aussi tu déteste le bruit, la compagnie gnir et les imbéciles..."

Le ton de sa voix était calme, plutôt seraine. Mais ce qui me surpris le plus, c'est la fin de sa phrase. Comment ça "toi aussi" ? Ça veut dire que lui également ? Sûrement en effet. Regardant l'horizon, je leva le nez, un visage moins froid, mais le ton que j'allais employer, lui, était toujours aussi glacé.

- Je n'aime pas les gens en général, et je ne souhaite parler à personne, pour éviter toutes possibilité de me lier d'amitier avec ... Quelqu'un ..

Finissais-je par un "quelqu'un" assez étonné, et dégouté.

Toujours en train d'agiter les pieds en regardant les autres élèves, le vent ce leva et venu faire voler mes cheveux et mon long manteau en arrière laissant apparaître mon Pistolet...
"Je ne souhaite parlé à personne" à t'elle dit...  étrange, elle était pourtant en train de m'adresser la parole... C'est après réflexion que je  pu en tirer une conclusion sur cette fille : Elle vivais dans la même optique que moi. Vivre... je me demande si je peux employer ce terme en parlant de moi même. Le fait que je ne sois pas humain m'en empêche surement... bref...
Je lui répondis alors d'une voix plus froide...

"Ce sont les choses auxquelles on s'attache le plus qui nous détruisent"

Cette fois je fixais le ciel... j’imagine que c'est parce que je suis un grand rêveur... pourtant ce n'était pas un rêve, ce que j'avais dit à cette fille en disait long sur mon passé à Berlin...

Toujours en regardant l'horizon, je réfléchissais. Lui et moi étions presque dans le même cas, apparemment. Et nous nous ressemblions un peu aussi. Il avait l'air de regarder les élèves, et il était froid. Je n'étais pas la seule à avoir souffert étant plus jeune on dirait.

- Ce sont les choses auxquelles on s'attache le plus qui nous détruisent.

Lorsque j'entendis cette phrase, mon visage et mon corps tout entier fut pétrifié. Il avait raison, trop raison... Cela me choqua presque, repensant à mes amies d'enfances, qui m'avaient laissées. Je repris le plus vite possible mes esprits, regagnant mon visage froid, mon visage froid, froid de colère et de rage.

- Je crains que vous n'ayez raison...

Le ton toujours aussi froid, mais avec une légère lueur de compati, un brin de nostalgie peut-être avec aussi, non ?

Au fur et à mesure que j'entendais sa voix, je me rendais compte que nous avions beaucoup de points en commun. La discutions que nous avions était celle de deux correspondant qui ne savaient rien l'un de l'autre. Plus je réfléchissait, plus je mourrais d'envie  de me retourner pour voir à quoi elle pouvais bien ressembler. Peut être était elle laide ou bien jolie ? Qu'importe après tout... ce qui comptais, c'est que nous avions l'air de nous correspondre, et dieux sais que c'est rare ces derniers temps

-Être détruit par ce que l'on aime, c'est comme si l'on mourrais tout en restant en vie... puisque plus rien ne nous rattache à la vie sans ça. Mais pour une raison ou une autre, on nous empêche de mourir, quitte à perdre votre humanité...

Je me retournas alors vers mon interlocutrice tout en veillant à garder mon col au niveau de ma bouche. Elle avais le visage d'une poupée, et contrairement à ce à quoi je pensais m'attendre, elle était belle...

Et si il y avait une fin précise à l'horizon ? OU justement du vide ? Je ne sais pas pourquoi je pensais à ça... C'était idiot.  Je levais la tête et me tourna en direction du garçon.  Puis il me sorti une sorte de phrase philosophique... Que je comprenais tout à fait. Même peut-être trop ...

-C'est une chose trop insupportable, comme si on vous arrachait les boyaux un par un, vous laissant vivant ... C'est une chose vraiment tromatisante qui peut changer un homme tout entier.

Il se tourna alors, et me fixa. Quant à moi, je fis de même. Il y avait quelque chose dans mes yeux, quelque chose non commun, que je n'avais pas ressenti depuis si longtemps... Il me comprenait, comme un ami.

C'est après l'avoir regarder dans les yeux que je lui tendis la main afin de le lui serrer. C'est tout en la regardant de mes yeux rouges que je compris qu'elle était dans la même situation que moi. Je n'allais pas lui tendre la main sans rien dire... J'ouvris mon col et laissa apparaître mon visage.

-"Je m'appelle Ashley Von Richtofen... Je suis un démon..."

sur le coup, je ne sais pas si il était judicieux de lui dire de quoi je sagissait... mais il était trop tard... Dans ses yeux, il y avais cette petite lueur... je ne saurais pas vraiment comment expliquer ça... ça devais faire 70 ans que je n'avais pas vu ce regard...

Il me tendit une poignée de main que je pris et que je serra alors. Le visage froid, mais pourtant cette lueur si joyeuse dans le regard, je le fixais. C'est alors qu'il se présenta à moi. Ashley. Son nom était Ashley. Avec le début de son nom de famille "von", j'en déduis vite qu'il devait allemand. Un allemand qui croise une québécoise au Japon... Quel mélange ironique ! Mais après tout, tous les élèves du lycée venaient d'à peu près de partout dans le monde. Je me présentais alors, lâchant sa main et laissant la mienne se repositionner le long de mon corps.

"Yuki Shizuka."

Toujours le ton sec, presque ferme, mais tout de même calme. Après qu'il se présenta, il laissa son col, qui à la base cachait son visage, s'ouvrir, et j'aperçus alors son visage pour la première fois. Nous avions mené une discussion, dos à l'autre, ce qui était assez surprenant, puisque sans voir cet homme, juste en écoutant sa voix, je le comprenais, et moi aussi. Je restais tout de même froide, car à présent le jeu que je jouais autre fois pour cacher mon vrai moi, avait remplacé ce moi d'avant, par une jeune fille froide et insociable.

"Yuki Shizuka"... Une Japonaise... Je me leva, toujours sur le bord du toit toujours en la regardant. Ma cape et mon long manteau étaient tous deux pris dans le vent, me donnant une impression
d'éloignement. J'était en train de garder mes airs de sérieux alors que j'était persuadé qu'en face de moi il y avais une personne qui avais le même passé que moi. Pourtant... Elle avais les yeux bleus alors que les miens sont rouges sang... Ses cheveux étaient blancs comme la neige et les miens noir ébène. Le fait d'avoir parler un moment à cette fille sans savoir à quoi pouvait elle ressembler me confirma qu'il ne faut pas se fier aux apparences. Tout comme moi, elle avait clairement une vie dure avant d'arriver ici.

- "Je pense que maintenant tu peut me tutoyer. Après tout, nous devrions nous croisé assez souvent si tu aime cet endroit..."

Le ton que j'utilisais était plutôt froid, mais j'y avais ajouter une touche amicale afin de ne pas la faire fuir comme toutes ces autres filles...

Je le vis se lever, ce que je fis plus tard. Sa cape au vent, et ses cheveux aussi, lui donnait un air mystérieux, sauvage... Mais plutot sérieux. Je me levais alors également. Puis il me proposa qu'on se tuyoie. Oui... Pourquoi pas. Enfin, ça me fait bizarre. Je n'aimais pas trop tutoyer les gens respectable. Qui, en dehors des professeurs se faisaient rares. Lui aussi lorsqu'il parlait, gardait se ton froid... Mais rn voir notre discussion, peut-être un peu moins que moi. Il fallait croire que je portais bien mon nom... Même peut-être même aue "Neige", ne me suffisait pas.

-Si vous le souhaitez... Et en effet, j'adore cet endroit...

Répondis-je, avec le même ton glacial.

Je regardais l'horizon un instant, et tout en le regardant, je lançais :

-Ah oui, vous pouvez m'apeller "Neige"...

Cela faisait des années que je n'avais pas sorti une phrase type de ce genre. Cet homme était trop semblable à moi. Peut-être que ... Juste une fois ? Juste un ami ...

J'inclina légèrement la tête vers la gauche en entendant son nom... "Neige". Décidément, elle portais bien son nom. Des cheveux de la même couleurs que la neige et une attitude plutôt glaciale. Je pris alors un ton un petit peut plus détendu et lui répondu:

-Alors appelle Moi Ash'

Je ne pensais pas me familiariser si vite avec une personne de cet établissement... étrange. Je me demande bien quel est son pouvoir... peut importe, ce qui compte c'est qu'elle et moi nous soyons sur la même longueur d'onde... Elle était comme moi alors... pourquoi louper une occasion pareil ? Peut être deviendrais t'elle une amie par la suite... une personne sur qui je pourrais compter, à qui je pourrais me confier... ? Seul l'avenir nous le dira...

Il inclinait la tête. Pourquoi ? Enfin passons. Il me proposa ainsi de l’appeler "Ash'", contraction de "Ashley". J'étais un peu gênée à vrai dire ... Ce n'était plus vraiment mon genre s'appeler quelqu'un par un surnom. Encore moins qu'on me le propose directement ... Ce fut presque comme un choc. Cela faisait si longtemps que quelqu'un comme ça ne m'avait pas adressé la parole ... Mais pour autant, je ne devais pas faiblir. Il pourrait se passer des choses mauvaises, et je n'ai absolument pas envie de souffrir.

- Bien, si vous voulez ...

Je tournai légèrement la tête, voire totalement. Je me mis dos à lui, fixant le paysage. En fait, je ne fixais rien de précis. Alors que j'entendis un cri d'un élève, je me remémora les cours. Et si j'étais en retard ? Et mince, je n'avais pas l'heur sur moi ...

- Avez vous ... Enfin, as-tu l'heure ? Ash' ...

Je voulais continuer à le vouvoyer, mais il l'aurait peut-être mal prit ... Et ce n'était pas le moment de commencer. Mais je n'avais pour autant aucune raisons concrètes de me montrer aussi gentille. Après tout, pourquoi aurait-il un traitement de faveur ? Ne tombe pas dans le panneau Neige, ne tombe pas dans le panneau ...

POST ÉDITÉ

Peut être l'avais-je mis mal-alaise... peut être était-elle une bonne élève qui se concentre sur ses notes... Elle devais être sacrément paranoïaque puisque les cours se terminais à 17 H 30... Ou peut être qu'elle avais tout simplement un rendez vous! Drôle de fille! Je saisis alors ma montre de poche, et regarda l'heure. Il était 17h56... cela faisait une demi-heure que nous parlions. Le vent vient alors faire voler mes vêtements dans sa direction.

-"Il est 17h56."


Lui dis-je d'une voix douce tout en regardant sa magnifique chevelure blanche. Inutile de le nier, cette fille était vraiment belle... Elle avais les yeux d'une couleurs cristal dont j'ignorais l’existence. Elle avais cette lueurs brillante dans les yeux...

Les cours ? Je n'avais personne pour rattraper, cela serait idiot que je rate un cours ... Pourtant, c'est ce qui allait se passer. J'arriverais toujours à suivre, mais est-ce que les professeurs voudront bien me passer les cours ? Mais je pense qu'ils seraient plutôt fâché de mon absence. Je n'étais pas malade, et je n'avais aucune excuses de ne pas être en cours ... "Parlait avec un camarade de sa vie barbante sur le toit", quelle belle excuse ... Enfin. Il m'expliqua qu'il était 17 h 56. Une demie heure était passées depuis que nous parlions ? Non, ce n'était pas possible. Cela passa trop vite. Je regardais le sol, désolée, puis releva la tête et fixa le jeune homme.

-J'en suis navrée, mais j'ai raté un cours ... Je devrais vite y aller avant que les professeurs ne quittent leur salle.

Mon visage devint alors aussitôt sombre, et féroce, enragé, remplit de colère, forçant à l'insociabilité, et marcha d'un pas léger et calme vers la porte.

Mes estimations venais d'être confirmée par les paroles de la jeune fille. Elle était bel et bien censé être en cours et craignait que ses notes en fassent les frais. Inutile de le nier, Je devais me rendre dans ma chambre afin de rencontrer mes nouveaux coloc... ou plutôt mes premiers colocataires... Je la saluât alors tel un aristocrate Allemand  en faisant claquer mes chaussures d'un vif coup de talon et la saluât comme un pilote (un coup de la main comme un garde à vous).

-Nous nous rêverons... j'en suis sûre...

C'est après avoir utiliser un ton amical que je me laissa tomber en arrière du Balcon. J'ai toujours aimer cette sensation de chute, elle me détend. Je finis donc par repartir vers les dortoirs, avec rapidité. Il ne fraudais pas que ma sortie de scène sois ratée..

Archivée ^^