Une dizaine de jours s'étaient écoulés depuis l'arrivé de Hak dans sa nouvelle demeure. Au lieu de passer un peu de temps à déballer ses affaires, Hak avait décidé d'installer uniquement son équipement de travail et deux trois accessoires. En dehors d'un chauffe eau, d'un écran, d'une console et d'un ordinateur, rien n'était installé dans les pièces de vie. Le médecin n'avait même pas installé de lit pour se reposer, il se contentait de s’étaler au sol quelques heures quand il en avait besoin. Avec pour seule occupation les jeux qu'il avait acheté avant de partir, le psycho finit par rapidement tomber à court de divertissement. De plus aucun patient n'était encore entré dans sa clinique et il n'avait pas encore exploré les environs avec son agenda ultra chargé. Dans un élan d'énergie, il se mit à ouvrir les nombreux cartons qui étaient répandus dans toute sa maison. Des jouets, des outils, des instruments et finalement des livres. Deux paquets remplient de bouquins que le médecin n'avait pas encore lu et surtout dont il avait oublié l'existence. Pendant qu'il lisait un à un les romans, Hak grignotait des petits morceaux du carton qui contenait les nombreux ouvrages comme du pop-corn. Durant la demi douzaine d'heure qui suivit, l'individu dévora intégralement le livre entre ses mains, au sens propre du terme. Une fois terminé, il s'était empressé de l'amener à sa bouche pour n'en faire qu'une bouché. La lecture n'était pas inintéressante mais l'immobilité prolongée n'était pas sa plus grande passion. Une autre occupation devait être trouvé pour lui permettre de se dégourdir et peut être de se promener un peu pour découvrir son nouvel environnement. Tel un dauphin sautant hors de l'eau, le fou bondissait de l'endroit ou il s'était avachi pour lire en direction d'une boîte ou il était inscrit "Vêtements". L’atterrissage ne fut pas gracieux, voir même carrément bruyant mais personne n'était la pour se plaindre. Saisissant en un instant les premiers habits qui se montraient à lui à l'ouverture, Hak se retrouvait habillé d'un jean rouge et d'une chemise blanche. Paré à sortir, il saisi une canette de soda qui traînait avant d'ouvrir la porte vers l'extérieur.

La journée commençait à peine, la température était correct et la rue déserte. Il s'agissait d'une rue contenant uniquement des habitations, rien de surprenant à ce qu'elle soit vide. Pendant les quelques minutes durant lesquels Hak traversait les rues pour rejoindre le centre, il réfléchi brièvement à sa situation. Aucun patient donc sans doute aucune revenue. Heureusement pour lui, ses économies allaient lui permettre de vivre sans craintes pendant quelques années. Ce problème mit de coté, il allait tout de même devoir trouver de quoi se divertir. Il était venu habiter dans cette dimension dans l'espoir de rencontrer d'autres non-humains mais surtout pour découvrir des créatures qu'il ne pouvait imaginer. Cependant, les monstres ne semblaient pas se blesser ou tomber malade autant que les humains. L'idée de casser quelques genoux lui avait traversée l'esprit mais aux vue de ses capacités, il lui était impossible de le faire discrètement. Tout en réfléchissant et en observant la ville dans laquelle il avait emménagé, Hak se retrouvait rapidement sur la place de Merveille. Avant même qu'il ne s'élance vers la moindre activité, la conversation de deux personnes l'interpella. La discussion n'était pas particulièrement intéressante en elle-même mais ils avaient mentionnés une bibliothèque. Ils avaient abandonnés l'idée d'y accéder après avoir prit connaissance qu'elle était réserver aux étudiants du lycée. Cependant, d’après les propos d'une des deux personnes, il y avait un livre très intéressant caché dans celle ci. Hak ne prit pas le temps d'écouter la fin, il partit en direction de l'établissement scolaire en sifflant au travers de ses dents aiguisées.

Le trajet était calme, aucune présence ne venait perturber la marche de Hak. Les cours de la mâtinée avait sans doute déjà commencé. Plutôt que d'entrer en ninja par dessus un mur, le médecin avait opté par la porte d'entrée en utilisant son apparence d'adolescent. Bien sur, il s'était équipé de lunette de soleil et d'un foulard à motif de mâchoire pour paraître moins suspect. Sur la pointe des pieds et en longeant les murs, le psycho s'aventurait sur le territoire scolaire. Arrivé devant un des bâtiments, le médecin se mit à plat ventre et commença à ramper en direction des fenêtres qui ornait le rez de chaussée. Chaque passage à proximité d'une ouverture se terminait par un bond vertical qui ne laissait dépasser que sa tête avant de retomber pour se rallonger et avancer vers la suivante. Après avoir répété l'opération plusieurs fois, Hak fut alerté par la présence de deux étudiants qui passait à proximité de lui. Ils semblaient l'avoir remarqué depuis un petit moment et c'était rapproché pour sans  doute lui demandé ce qu'il faisait la. Sans leur laisser le temps de parler, Hak se précipitait vers eux et passait ses bras autours de leur tête. Dévoilant ses dents pointues en baissant son foulard le temps de parler, il se mit à chuchoter.
" Vous ne m'avez jamais vu. Je n'existe pas ! Et au passage, vous savez ou se situe la biblio ? "
Sans vraiment se poser de question, ils lui indiquèrent la direction du troisième bâtiment avant de s'éclipser pour ne pas être vu avec l'individu qui leur faisait face. Hak, de son coté les remerciait rapidement avant de se jeter au sol pour ramper vers son objectif.

Une poignée de minute plus tard, Hak arrivait à la fameuse bibliothèque. Sa mission était un succès et il entrait en toute discrétion dans ce paradis de la lecture. Pendant qu'il marchait en direction d'un coin de la pièce, il fut interpellé par un livre. "L'invasion des lapins III". Le médecin était un grand fan de cette série et n'avait jamais réussi à mettre la min sur ce volume. Saisissant le livre ainsi que quelques petits livres à coté, il se jetait dans un coin pour commencer la lecture. Ne faisant pas attention à ce qui l'entourait, Hak ôta ses lunettes de soleil qui le gênait pour lire avant de les croquer comme un snack. Absorber par sa lecture, il saisit un petit livre qu'il avait amené à coter de lui et le laissait en face de sa bouche. Sa lecture l'avait immobilisé.

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