Le soir, le moment ou le jeune dragonnet que tu es préfère voler. Tu n'est pas encore forcément aussi doué que ta mère dans ce domaine mais a ta décharge, tu n'as pas passé trois cent ans a voler dans les courants entre les montagnes du bord du monde après tout... ouais vachement inspiré le nom que les dragons ont donné a leur nid. Fin bref, tu décides donc de t'envoler sous ta forme de dragon, prenant bien soin de faire en sorte que par un sort facile a lancer, tes vêtements reviennent après. Ce côté la de la métamorphose te gênait passablement, celui de perdre ses vêtements si on ne faisait rien.

Le vent gonflant les membranes de tes ailes, tu t'élances avec majesté au dessus des gens et t'amuse même a voler a ras tête des élèves qui étaient encore dehors, ta vue draconique te permettant aisément de voir les sous vêtements sous les jupes de celles qui n'ont pas eu le temps de placer leurs mains pour empêcher les bourrasques de tes ailes de les soulever. On ne se refait pas après tout, prenant soudainement de l'attitude après avoir entendu des cris, tu sors très vite de l'enceinte du lycée.

Tu as du mal a croire que toute cette dimension, cet écosystème, ces conditions climatiques, tout cela il ne s'agit que de magie, une magie venant de la directrice... Elle devait être une mage redoutable même si tu as entendu dire que sa fille était une pimbêche pas douée qui as obtenu son titre de guardian uniquement parce qu'elle est la fille de la directrice. Tu détestais cela mais moins que ces élèves a qui l'on a donné des responsabilité... Non mais sérieusement quand on est en classe c'est parce que l'on a encore des trucs a apprendre, alors ces types de deuxième ou troisième année qui sont du comité ou des guardians alors que tu les éclate d'une main...

Fin bref, d'un coup de sang, tu fonces soudainement en l'air, le vent te fouettant le visage. C'était agréable et le mouvement métronome de tes ailes agissaient sur ton processus de reflexion, pour l'instant ton problème immédiat était de trouver un cadeau d'anniversaire pour ta mère. C'est dans trois semaines et tu n'as pas encore d'idées, surtout quand on voit ce que les gens lui offre habituellement, étant plus jeune tu te sentais toujours stupide quand tu lui donnais un dessin et que quelqu'un lui offrait une voiture de sport ou un voyage...

Soudainement tu te fais happer par un courant d'air ascendant, n'arrivant pas a lutter de tes jeunes ailes, tu battais désespérément des ailes pour essayer d'enrayer cette inexorable montée mais tes membranes gonflées te faisaient souffrir. Rugissant de dépit tu essaie au moins de garder tes ailes de sorte de voler et non de t'écraser comme un étron, fauchant peut être la vie d'une personne innocente en plus de la tienne si cela arrive.

La montée s'arrêta, le truc c'est que tu n'avais jamais été si haut de ta vie, ton long cou tourne dans tous les sens pour te permettre d'évaluer ou tu te trouvais et tu devines que tu es monté a plusieurs milliers de mètres de haut. Le gel commençait a se former sur tes ailes, la peur s'insinue en toi... Jamais tu es monté aussi haut, tes écailles s'électrifient, le gel ne trouvant plus prises sur tes écailles te rassurant un peu. Tes yeux détaillaient les courants aériens, te retrouvant face a un problème.

Tentant le tout pour le tout, tu tente le premier qui vient ce qui est surement une grossière erreur. C'était bien un courant descendant mais d'une violence inouïe... Tes ailes se plaquaient contre toi sous la force du vent alors que tu tombais a pique tête la première. Tu te sens même te mettre a tourner sur toi même en boule alors que tu vois une ombre se rapprocher, grande, imposante, il te faut quelques secondes pour remarquer que tu vas t'écraser contre un immeuble, un très grand.

C'est dans un immense fracas de verre brisé que tu fait irruption chez quelqu'un, ta clavicule et ton bras se disloquant a la violence de l'impact. Surement qu'un bon nombre de tes côtes ont été réduites en miettes aussi. Lâchant une plaine de douleur, tu avais repris forme humaine sans le vouloir. Tu étais au sol, couvert d'entailles parmi les débris de verre nu comme un ver. Le pire, c'est que ton bras et ton épaules affichaient visiblement un angle anormal, même pour quelqu'un ne s'y connaissant pas en médecine... Tu ignorais ou tu étais tombé, mais tu avais mal... très mal...

Désolée? Pourquoi désolée? Tu ne comprenais pas, cette voix perçait le brouillard de ta douleur, tes yeux clignaient dans le vide sans rien voir, ton monde n'est que douleur... Tu comprenais pas mais commençait a discerner rapidement ce qui t'entourais, des débris et surtout cette femme qui te serrais contre elle. Tu pouvais sentir quelques unes de ses larmes couler sur toi, pourquoi est ce qu'elle pleurait? Elle devrait te haïr, tu as dévasté sa maison, peut être blessé un de ses proches et non... elle semblait avoir de la peine pour toi...

Tu sens une de ses mains tirer fortement sur ton bras, ton épaule se replaça et la douleur t'envahis bien plus fortement que précédemment, laissant échapper un gémissement plaintif entre tes lèvres, pourquoi est ce que la douleur existe? Tu savais que c'était un processus physique pour t'indiquer que quelque chose n'allait pas, que ton corps était salement amoché, mais pourquoi est ce que la douleur existait a un point ou tu ne pouvais plus bouger?

Tu n'étais qu'une poupée sans volonté entre ses mains, elle pouvait te manipuler sans résistance quelconque... Tu te dis que tu as de la chance d'être tombé sur quelqu'un capable de soulager ta douleur. Parce que oui, ton épaule replacée, tu sens la douleur baisser en intensité malgré le fait qu'elle ne s'en allait pas. Tu la sens te lever, te ramener dans son lit... Tu peux un peu la détailler de tes yeux embrumés... elle est si belle... Tu sens ton coeur se mettre a battre plus vite, comment as tu pu t'écraser comme ça, dans le salon d'une telle beauté. Le sort t'es presque favorable, même si tu aurais préféré l'aborder normalement et surtout avec des vêtements... Tu n'as même pas la force de rougir de ta nudité.

Néanmoins son baiser sur le front te ramène un peu a la réalité, essayant d'esquisser un sourire malgré la douleur lorsqu'elle te donne son nom... X... étrange a vrai dire comme nom mais tu ne t'en formalise pas, essayant d'avoir un souffle correct pour parler tu finis par dire:

[color=blue]"Moi... est Lyam... enchanté"[color]

Tu étais gêné, très gêné... Elle était allongée a côté de toi, elle passait un gant sur tes blessures. C'était si gênant... Presque l'intégralité de ton corps était recouvert de ces petites entailles, tu allais de mieux en mieux néanmoins et tu la regardais... Elle est si belle.. Souriant doucement tu tends ton bras et tente de caresser son visage, montrant une certaine tendresse dans ton geste.

Puis elle repars, revenant ensuite avec des cookies et du lait... Elle est si gentille, s'en devenait incroyable. Elle te redresse et se met a te masser l'épaule, tu pouvais la sentir entièrement contre ton dos, en plus d'avoir un visage d'ange elle semblait avoir un corps de déesse. Oui parce que tu craquais plutôt pour les filles qui ont des formes plutôt prononcées, ce qui explique surement pourquoi tu n'as jamais eu de copine au japon, elles sont plutôt plates.

Tu l'écoutais parler alors que la douleur disparaissais de ton épaule, elle te disais que tu avais de la chance et qu'elle allait s'occuper bien de toi. Tu te met a rougir fortement et chuchote doucement:

"Tu ne me hais pas? Et excuse moi... je n'ai pas la force de faire réapparaître mes vêtements..."

Tu rougis de honte et ne peux t'empêcher de te laisser aller en arrière et de presser ton dos contre elle. Tu avais envie de la serrer contre toi voir plus... La douleur avait disparue grâce a ses soins et tu étais juste un jeune adolescent empli d'hormones qu'une magnifique jeune femme était entrain de masser. Cela te plaisais, peu a peu elle créais un sentiment chez le jeune homme, le même sentiment qui avait conduit a sa naissance... Le genre de sentiment qui était visible anatomiquement et que sa nudité rendait visible.