Il devait être seize heure et quart ou quelque chose comme ça , comme tous les étudiants de ma classe je devrais être en train de faire des équations , des dérivés et pleins d'autres concepts mathématiques . Mais la chaleur avait eu raison du peu de motivation que j'avais et je me trouvais adossé contre un arbre au fond des jardins extérieurs , mangeant quelques gâteaux par-ci par-la alors que je consultais les clichés que j'avais pris cette semaine avec mon appareil photo .

 L'ombre créée par le feuillage épais était parfaite pour se protéger de ce rude soleil , ainsi j'aurait facilement pu rester plusieurs heures à cet endroit qui en plus était un très bon spot de photographie à la vue du nombre de personne qui y passaient .

 Une fois mon paquet de pockys terminé et mon appareil photo rangé , je me mis à observer les environs vers le lycée pour voir ce qu'il se passait dans le coin comme tout bon stalker le ferait . Malgré les cours certaines personnes avaient terminées et se promenaient tranquillement ,  rien de bien intéressant ...

Les minutes passaient , je me sentais de plus en plus las et assoupis . Si cela continuait ainsi j'allais surement m'endormir jusqu'à ce que les derniers cours se terminent et que tous les étudiants quittent les lieux , de toutes façons je n'avait rien de mieux à faire .

Assommante, étouffante, écrasante... La chaleur était loin de vouloir nous laisser respirer un peu. Et pourtant , je marchais, sautillais, courrais dans les rues de Merveille, sans raisons précises. J'avais du temps à perdre, et je le perdais bien !
Je regardais les gens se plaindre et lutter contre ce soleil, sadiquement content de ce qu'il nous arrivait. Personnellement je la supportais, j'étais pas du genre à me plaindre du temps. Le soleil n'est pas spécialement mon ennemi principal: l'ennuis l'est bien plus.

J'étais donc en train d'échapper aux griffes de celui-ci, marchant en direction du lycée où j'avais prévue d'utiliser mon temps, pas vraiment légalement, mais intelligemment. Moi ? Voyou ? Mais non voyons, c'est pas comme si je rentrai par effraction... Ah non commence pas à me dire le contraire ! Article 132-73 du code pénal:L'effraction consiste dans le forcement, la dégradation ou la destruction de tout dispositif de fermeture ou de toute espèce de clôture. Est assimilé à l'effraction l'usage de fausses clefs, de clefs indûment obtenues ou de tout instrument pouvant être frauduleusement employé pour actionner un dispositif de fermeture sans le forcer ni le dégrader. Là, le portail il est ouvert donc effraction mon cul ouais ! Alors tu la boucle et tu me laisse continuer !

J'allais acheter des boissons fraîches au distributeur (de manière totalement légale) avant d'aller dans la direction de la direction des jardins. A cette heure il n'y avait pas grand monde, j'espérais juste croiser de la bonne compagnie. Je passais à l'ombre des arbres, profitant un peu de ce petit air frais qui était le bienvenu. Un peu plus loin contre un arbre, une tête familière profitait aussi de ces feuillages qui abritaient des rayons du soleil. Je fut prise d'un sourire : Je venais de la trouver ma bonne compagnie ! Je me rapprochais à pas de loup pour arriver derrière lui, en lui posant sur la tête une bouteille de thé froid, fraîchement sortie dela machine:

"Alors comme ça on fait le rebelle monsieur Okuma ? ça va vous coûter cher tout ça !"

J'avais pris un air peu crédible et lui parlais avec une voix de canard, à tenter d’imiter l'une des célébrités de Yokai ! Bon ok... J'suis une très mauvaise imitatrice, je l'admet ! Mais bon , c'était pas très dur a deviné si t'étais du coin. Je pris place à mon tour, m’emparant moi aussi du "Greul" sans bulles , pas zéro ni allégé, mais sans sucres ajoutés !

Alors que mes yeux s'étaient clos et que le sommeil l'emportait peu à peu une désagréable sensation de froid me surpris légèrement , me tirant instantanément de ma torpeur .

La voix venait de derrière moi , sur un ton assez énervant et satirique de quelqu'un que je connaissait un peu . Notamment pour sa particularité de parler comme un canard .

 Après avoir attraper la bouteille de thé glacé , je tournais légèrement la tête pour apercevoir Ryo juste derrière moi et visiblement fière de sa connerie .

 Lui dis-je en faisant évidement exprès de copier la syntaxe de sa phrase précédente .

 Ryo était une fille plutôt intéressante comparée à toutes les pisseuses et petites frappes que je me coltinais au lycée , elle avait terminé ses études mais vu que la vie citadine n'était pas particulièrement remplis d'action et de rebondissements elle venait souvent faire sa thug au lycée pour passer le temps .

 D'ailleurs elle arrivait au bon moment pour être franc , cela aurait était triste de dormir si tôt dans la journée .

 Je pris la bouteille de thé glacé qu'elle m'avait gracieusement offerte afin de me désaltérer un peu , j'avais à boire dans mon sac mais ma boisson ne devait plus être fraiche depuis un long moment .
Une fois que j'eu finis une bonne moitiée du précieux liquide je me sentais bien plus apte à parler ou quoi que ce soit d'autre qui nécessite de ne pas être en PLS contre un arbre .

 Depuis quasiment toujours le soleil et la chaleur m'ont posés problème maintenant que j'y réfléchis bien , ça doit être une des conséquences du fait que je ne sortait pas souvent m'exposer et de ma condition de demi-fantôme . Il est vrais que lorsqu'on détaillait la teinte de ma peau , on pourrait s'inquiéter de mon état . Mais bon j'suis en vie , enfin moyennement je crois mais c'est déjà mieux que rien .

D'un bon agile , je me relevai de ma position au sol pour me retrouver au même niveau que Ryo .


 Lui dis-je en souriant malicieusement

Yuto attrapa la boisson , avant de tourner la tête pour me dévisager, moi,  et mon talent d’imitatrice hors du commun... non j'rigole c'est une blague !
Il se prit au jeu, et me répondit à son tour, avec cette voix de palmipède:

"Alors comme ça on se croit encore au lycée madame Krüger , les heures de colle te manquent tant que ça"

Prise d'un grand sourire face à sa prestation bien meilleure que la mienne , je laissai échapper un petit rire. Yuto était une personne que j’appréciais beaucoup. C'était quelqu'un de plutôt simple avec un humour bien à lui. C'était l'une des personnes que j'étais contente d'avoir rencontré pendant ma scolarité. Avec lui on s’ennuyait rarement, touts les moyens étaient bon pour trouver une occupation.
Je répondis avec un accent bien particulier, énumérant une autre célébrité du coin:

"C'est p'taytre vous qui m'manquez lô foreyveur !"

Bon, c'était certifier : Mes imitations c'est un peu saucisse... ! Même si je n'en avait pas spécialement le droit, j'aimais beaucoup revenir ici, au Lycée. Revoir des visages familiers, des connaissances, entendre des nouvelles croustillante dont ma curiosité raffole.toutes les excuses étaient bonne pour revenir ici.
Enfin bref ! Après avoir but sa boisson fraîche , notre ami Yuto fit un petit bon pour se relever à son tour:

"Il n'y a plus personne à faire chier en ville donc tu viens t'en prendre aux petits lycéens en fait avoue le"

Sur un ton ironique, il me regardait avec un petit sourire en coin.  Je souriais bêtement avant de lui répondre:

"C'est fort probable ! C'est pas très animé, j’espérais au moins trouver plus de signes de vie ici !"

Je m'étirais puis fit quelques petits bonds sur place, me balançant sur mes jambes tout en fixant mon acolyte  :

"Mais je suis venue avant-tout, chercher quelque chose à faire ! Donc tu vas m'aider à échapper à l'ennuis !"

Je lui demandais ça comme si je lui demandais d'être complice d'un vol ou autre activités peu, voir pas légales.

Me dit-t-elle après quelques mouvement de gymnastique . Il est vrai que de ne rien faire n'était pas quelque chose que j'affectionnai beaucoup , mais par cette chaleur c'était malheureusement ce qui m'attirai le plus . Je voulais bien discuter un peu avec elle mais certainement pas gesticuler partout pour occuper une délinquante de bas étalage .


Je terminai ma phrase en pointant la partie baignée de soleil des jardins extérieurs , la ou il m'était quasiment impossible de poser le pied sans me croire dans la demeure personnelle de Belzébuth . Il y avait toujours moyen pour moi d'arrêter ces foutus rayons mais sans raison particulière je préférai très largement rester ici .

"Si tu veux parler de la qualité gustative de la glace à la vanille de Madagascar pas de problèmes , mais ne compte certainement pas sur moi pour crapahuter partout dans cette putain de no man's land"

Il pointait du doigt les coins ensoleillés, presque vexé, comme si il était en conflit avec le soleil même. Je regardais autours de nous, avant de fixer Yuto bêtement. Il était pâle comme un cul, prendre des couleurs ne lui ferait pas de mal. Et puis ce "no man's land" ... Merveille , c'était plutôt sympathique comme coin ... Bon ok c'est sûre, c'est pas une destination touristique qui figure dans le guide Michelin du routard, et puis ok tu croise des gens "Pt pt" à tous les coins de rues qui détruisent des pays en guise de petit dej'... Mais il y a de l'animation au moins (sauf le dimanche de 8h à 12h, et les jours de canicule)! Puis en parlant de glace, c'est vrai qu'un truc frais serait le bienvenue.
Je passais ma main sur ma nuque et fit mine de réfléchir un moment, avant de déclarer d'un air tout aussi niais:

"Au lieu de parler de glace... tu veux même pas en manger une ? Non parce que débattre là dessus, j'y connais pas grand chose: Pourquoi pas ! Pour débattre sur un truc qu'on a jamais mangé, il n'y a que Cyril Lignac pour faire ce genre de choses, et moi j'ai  pas encore un taux de virilité assez élevé pour lui ressembler. Alors en goûter une, moi j'suis pas contre!"

Je m'étirais de tout mon long, laissant échapper un long soupir d'aise. Comme à mon habitude, j'étais plutôt reposée. Je jetais un coup d’œil aux alentours de temps à autres, histoire de ne pas me faire griller par le comiter de sécurité Bah oui , ça doit pas être très agréable de se faire sermonner par un canard...!

Ryo semblai réfléchir un moment à propos de ma dernière phrase , après quelques instants elle finit par déclarer :

"Au lieu de parler de glace... tu veux même pas en manger une ? Non parce que débattre là dessus, j'y connais pas grand chose: Pourquoi pas ! Pour débattre sur un truc qu'on a jamais mangé, il n'y a que Cyril Lignac pour faire ce genre de choses, et moi j'ai  pas encore un taux de virilité assez élevé pour lui ressembler. Alors en goûter une, moi j'suis pas contre!"

Une glace , ce n'était pas une mauvaise idée en fait . J'avais lancer le sujet totalement hasardeusement en voulant lui expliquer mon manque de volonté de bouger de cet arbre tout à l'heure , le hasard fait bien les choses comme on dit .

Maintenant le plus dur dans tout ça il fallait bouger , mes jambes étaient presque enracinées dans le sol après tout ce temps à ne pas bouger . Je fis quelques bonds dur place pour réveiller mes muscles endormis , ne pouvant m'empêcher de bailler légèrement je fini par lui dire :

"Pas de problèmes , mais ne compte pas sur moi pour t'en payer une"

D'un geste de la main je lui indiquai de me suivre , nous partîmes en direction de la ville vers le glacier le plus proche que je connaissais . J'utilisai comme à mon habitude Reverse Pulse afin d'éviter une insolation mais à moins de se tenir à quelques centimètre seulement de moi il était dur d'apercevoir ce tour .

"Pas de problèmes , mais ne compte pas sur moi pour t'en payer une!"

Yûto s'était levé, il avait fait quelques petits bons pour réveiller ses jambes engourdies, laissant même échapper un petit bâillement. Il me fit un signe de la main avec nonchalance, peut être encore un peu assommé par cette chaleur, je fis de même avant de le suivre:

"De toute façon, je comptais pas sur toi pour m'en payer une !"

Dis-je sans une once de sérieux, sautillant derrière lui comme une enfant, tout sourire, contente qu'on l'emmène... ou du moins, qu'on l'accompagne manger une glace.
On sortais de l'établissement sans soucis pour se diriger vers la ville. On marchais sous le soleil, pour errer dans un quartier plus ou moins animé, afin de trouver le glacier.
Je continuais de le suivre, tout en observant autour de moi, les quelques courageux qui étaient sortis de leurs tanières. Je ne remarquais rien de spécial , j’espérais un peu d'animation, mais je fus vite déçue.
Nous arrivions enfin devant le glacier, dont la vitrine donnait envie de goutter chaque parfums que l'on pouvait  y proposer. Nous poussions la porte pour y faire retentir un petit tintement de clochette. Le commerçant fit son apparition derrière le comptoir nous saluant, lui aussi, le sourire aux lèvre: Visiblement, il semblait avoir fait une journée plus que rentable. D'ailleurs, on pouvait le remarquer quand on regardait les parfums qui restaient.
Je répondis à ses salutations avant de zyeuter l'harmonie de couleur (bien entamée) qui se présentait devant nous. Je pointais du doigt La vanille et le caramel , puis d'un geste vif, je tendais un billet que j'avais sorti de mon sac, attendant sagement d'être servie, et que Yûto fasse lui aussi son choix.

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